«Couleurs de l'espoir» est le thème d'une riche exposition d'arts plastiques inaugurée samedi dans une des salles de l'hôtel Cirta de Constantine, à l'occasion de la célébration du centenaire de cet établissement classé.
En plus des tableaux de peinture, des récitals poétiques, des conférences et des projections vidéos sur les arts plastiques sont au menu de cette manifestation organisé par le Réseau 50, une initiative créée dans le but de «rassembler les artistes et les hommes de culture de divers horizons du pays», a indiqué son coordinateur, le plasticien Amar Allalouche. Faisant lui-même partie des artistes exposants, il a précisé que cette manifestation regroupe de nombreux artistes de talent, à l'image de Sadek Amine Khodja, Mohamed Boulekroun, Mohamed Salah Ghemired, Hacène Boudraâ, Mohamed Salah Idiou, Amar Noui, Chafika Bendali Hacine, Latifa Boulfoul, Hafiza Bechiri, Leïla Baghli, Mimia Lichani, Yasmina Saâdoune et bien d'autres encore. L'objectif du Salon, le premier du genre organisé par le Réseau 50, est d'instaurer une tradition à même de redynamiser la vie artistique et culturelle dans une cité où «l'expression du beau agonise et y est réduite à de simples faits dictés seulement par les circonstances», a souligné Allalouche qui espère voir le Salon (initialement prévu pour 4 jours) se prolonger jusqu'au 8 juin prochain, journée nationale de l'artiste. Pour sa part, l'artiste Chafika Bendali Hacine, chargée de la collection Beaux-Arts du musée national Cirta de Constantine, a fait état, en marge de ce salon, de la lutte des femmes artistes dans le monde arabe et ailleurs pour s'imposer sur la scène et arracher leurs droits. Cette lutte s'est révélée «âpre, farouche, continuelle, acharnée, dense et riche en péripéties» eu égard à «l'influence dominatrice qu'exerce son vis-à-vis masculin sur l'art», a-t-elle affirmé, se demandant si les mentalités ont évolué au point de permettre à la femme de se positionner progressivement sur l'échiquier artistique et culturel de la société. «On est encore loin de trouver dans notre patrimoine culturel assez de génies féminins, souvent avortés dès leur naissance uniquement parce qu'elles sont nées femmes», a-t-elle considéré, soutenant que le chemin reste «tumultueux et long» pour que l'art, conjugué au féminin, parvienne un jour à s'émanciper comme il se doit et atteigne sa vitesse de croisière.
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Posté Le : 28/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R C
Source : www.lnr-dz.com