Algérie

Couche d'ozone et couche mentale



Des chefs d'Etat et du beau monde se réuniront jeudi prochain à Paris pour trouver dit-on un système financier mondial pour aider les pays fragiles contre le changement climatique et contre la pauvreté. Ce faisant, on occultera la grande question de savoir d'où tiennent-ils leur fragilité et leur pauvreté ' On serinera encore une fois la sempiternelle nécessité de l'aide au développement et on aura une fausse pudeur à aller droit au but pour s'attarder sur la marche du monde qui priorise le gain et le profit à tout prix.Il sera désolant de constater une fois de plus que l'activisme écologique des Etats riches et des sentinelles, banques et trusts réunis qui veillent à la sauvegarde des privilèges n'ait que les caractéristiques d'un dialogue de sourds. On ne peut d'ailleurs leur en vouloir car la logique actuelle veut que l'individualisme des Etats et la force des nationalismes soient les premières armes pour préserver leurs intérêts. Si les dangers du changement climatique n'étaient pas aussi prégnants au-dessus de leurs têtes, il est douteux qu'ils eussent bougé leurs petits doigts. Malheureusement le monde a été ainsi construit pour garder une similitude avec les vecteurs naturels des jungles et de l'espèce animale.
A Paris, on parlera de la couche d'ozone, mais on évitera d'aborder la lourde couche mentale qui privilégie l'enfer de l'a priori qui veut que les hommes ne sont pas égaux. Certes, l'égalitarisme ne doit en aucun cas être recommandable. Il doit être permis de s'interroger sur les causes profondes de la déroute de l'humanisme provoquée par l'épée, la poudre et le canon.
Mais la petite et la grande histoire rappellent sans cesse que les torts sont partagés. Les forts excellent dans l'accaparement des richesses guidés par une civilisation qui dépérit, les faibles ne réussissent pas à se départir des indolences ou des batailles fallacieuses mortelles.


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