Côté jardin, côté cour

Que ce soit du temps des locaux dans les années 80 ou même avec les binationaux qui ont pris le relais à partir du début des années 90, l'Algérie du football a de tout temps dominé l'Afrique.Le côté jardin montre une Algérie presque toujours présente dans les phases finales de la CAN et périodiquement au Mondial avec comme cerise sur le gâteau une historique qualification au second tour au Brésil. De l'extérieur, notre pays est considéré comme une terre de football, de talents et tutti quanti mais c'est là où le côté cour fait son incursion pour démolir cette image que l'on tente de construire faussement. Car derrière celle-ci, c'est le vide sidéral. L'équipe nationale est l'arbre qui cache la forêt et est également le détail qui masque toutes les lacunes d'un football élitiste que les responsables médiatisent à outrance sans jamais regarder vers le bas ni accorder la moindre importance aux générations montantes. Derrière les exploits de l'équipe nationale, notre pays ne renferme pratiquement pas d'écoles de football. La seule digne de ce nom est l'?uvre d'un privé dont le travail entamé depuis des années a commencé à donner ses fruits. Il a commencé à «exporter» ses joueurs dont Bensebaini qui évolue à Montpellier. Nonobstant cette école sur laquelle personne ne misait, personne ne se soucie guère de l'avenir de notre football. La FAF a bien construit le centre de Sidi Moussa où se regroupent les différentes équipes nationales mais l'idée de lancer des écoles de football n'a même pas frôlé les responsables de cette discipline plutôt préoccupés par soigner leur image à travers l'équipe nationale que de penser un seul instant à l'avenir des jeunes, et par ricochet celui de notre football. N'est-il pas temps de compter sur nous-mêmes que d'aller ailleurs «voler» le travail des autres ' A méditer si bien évidemment on veut que notre pays soit vraiment une terre de football.