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Côte d'Ivoire : Un pied dans la guerre civile



Côte d'Ivoire : Un pied dans la guerre civile
Gbagbo, de plus en plus isolé, appelle à un «cessez-le-feu immédiat». Désormais, la Côte d'Ivoire n'est qu'un immense pays déchiré par la violence. Et la situation va de mal en pis, quatre mois après le début de la crise post-électorale. Les combats entre les forces du président Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale, et celles du président sortant, Laurent Gbagbo battent leur plein. Hier, au troisième jour de leur offensive, les forces républicaines de Ouattara s'approchaient de Yamoussoukro, village natal du père de la Nation, Félix Houphouët-Boigny, devenu par la suite capitale politique de la Côte d'Ivoire. Regroupant essentiellement les ex-rebelles qui tiennent le Nord depuis 2002, elles ont remporté d'importantes victoires mardi, en entrant à  Duékoué, Daloa (centre-ouest) et Bondoukou (est), mais aussi Abengourou (sud-est), à  seulement 220 km de la capitale économique Abidjan. L'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France nommé par Ouattara, Ally Coulibaly, a assuré que le régime de Gbagbo est très affaibli. «Il continue d'acheter quelques personnes mais réellement il n'a aucun moyen pour payer les fonctionnaires», a-t-il déclaré. Les forces pro-Ouattara progressent non seulement vers le centre mais vers l'est et l'ouest. Sur le front est, elles avancent rapidement, sans rencontrer de fortes résistances, s'approchant toujours un peu plus d'Abidjan. Le camp Gbagbo, de plus en plus isolé, appelle à  un «cessez-le-feu immédiat», se déclarant prêt à  des négociations avec son rival sous l'égide de l'Union africaine début avril à  Addis-Abeba.Ouattara refuse. Il estime que son appel au cessez-le-feu est une «diversion». Tout en se disant prêtes au dialogue, les forces loyales de Laurent Gbagbo se prépareraient aux affrontements à  venir, notamment à  la bataille d'Abidjan. Elles ont lancé un appel aux jeunes pour défendre la «patrie».  Washington a condamné cet ultime cri de désespoir de Gbagbo. Mardi soir, dans un entretien à  la télévision américaine NBC, le président Barack Obama l'a accusé de se servir de «voyous» pour se maintenir indûment au pouvoir.«En Côte d'Ivoire, la situation est qu'un type, l'ancien président, a perdu une élection. Et maintenant, il se sert de ses voyous pour essayer de se maintenir au pouvoir, intimider l'opposition et le président légitime» Alassane Ouattara, dit-il. Paris est du même avis. Il «souhaite l'adoption rapide» d'une résolution de l'ONU interdisant l'utilisation d'armes lourdes en Côte d'Ivoire, surtout à  Abidjan, estimant que la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire doit exercer son mandat «avec toute la fermeté requise.»Â 


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