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Côte d'Ivoire : Les émissaires retourneront à Abidjan



Côte d'Ivoire : Les émissaires retourneront à Abidjan
«Donner une chance à la diplomatie en marche et ne pas permettre à ses adversaires de réussir leur guerre civile». Les trois émissaires de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest n'ont pas convaincu Laurent Gbagbo à  céder la présidence à  Alassane Ouattara. Ils  poursuivront, le 3 janvier prochain, leur mission de bons offices.Les deux présidents autoproclamés leur ont demandé quelque temps pour réfléchir à  une solution viable, conclure le processus électoral et promouvoir la paix et la stabilité. Les présidents sierra-léonais Ernest Koroma et capverdien Pedro Pires ont rencontré, hier à  Abuja, leur homologue nigérian Goodluck Jonathan, à  la tête de la présidence tournante de l'organisation régionale, auquel ils ont rendu compte de leur mission. Gbagbo qui contrôle l'essentiel des leviers du pouvoir, a fait un geste d'apaisement. Il a reporté sine die un rassemblement auquel ont appelé ses partisans pour «donner une chance à  la diplomatie en marche et ne pas permettre à  ses adversaires de réussir leur guerre civile». Il menace de renvoyer des ambassadeurs de pays qui comptent mettre fin à  la mission de ses propres représentants.L'Union européenne lui répond qu'elle ne reconnaîtra que les ambassadeurs nommés par Ouattara. Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, a révélé que les pays de la zone euro ont adopté la semaine passée une approche concertée, mentionnant que seuls les ambassadeurs nommés par le président élu seront reconnus par l'Union européenne et les Etats-membres. Ouattara qui bénéficie du soutien de la communauté internationale, conforte son pouvoir en nommant un nouvel ambassadeur en France. En attendant l'aboutissement de la procédure, la France travaillera avec l'ambassade ivoirienne à  Paris. La médiation intervient alors qu'il règne un climat de tension à  Abidjan et qu'aucune solution n'est encore trouvée à  la crise. Face à  l'éventuelle escalade de la violence, des intellectuels français et africains appellent dans une lettre ouverte les deux parties de ne pas recourir à  la guerre, rejetant toute intervention armée. Les signataires de cette lettre ouverte affirment qu'une intervention militaire se traduirait par une résistance civile et des actions sanglantes. Aussi ont-ils appelé l'opinion publique de tous les pays «épris de liberté et de paix»Â pour enrayer la menace de guerre qui plane sur la Côte d'Ivoire.


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