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Côte d'Ivoire : L'option militaire se précise



Côte d'Ivoire : L'option militaire se précise
« Nul n'a le droit d'appeler l'armée étrangère à envahir son pays pour installer un homme pour lequel les ivoiriens n'ont pas accordé leurs voix » L'option d'une intervention militaire en Côte d'Ivoire pour destituer Laurent Gbagbo se précise. La Commission économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) attend la réponse de ses émissaires qui retourneront demain à  Abidjan pour tenter une dernière médiation. La Cédéao qui a privilégié le dialogue a réuni mardi et mercredi derniers son état-major pour intervenir en cas d'échec des négociations. Si les moyens de persuasion politique n'aboutissent pas, la Cédéao renversera le président sortant et installera son rival. Gbagbo ne semble pas inquiet. Il annonce qu'il ne cédera ni devant la pression et ni devant une quelconque tentative de renversement «menée sous la bannière de la communauté internationale».  «Je refuse la politique de la terre brûlée», a-t-il dit, ajoutant que nul n'a le droit d'appeler l'armée étrangère à envahir son pays pour installer un homme pour lequel les Ivoiriens n'ont pas accordé leurs voix. Gbagbo repousse l'ultimatum de Ouattara, qui lui a donné jusqu'à minuit vendredi pour céder la place en échange de la tranquillité. «C'est maintenant le temps du dialogue», a-t-il déclaré. Signe de bonne volonté' Peu probable, même s'il tend la main à  son adversaire pour former «une chaîne de solidarité et d'amour» autour de leur pays. Alassane Ouattara qui bénéficie du soutien extérieur est confiant. Il promet que 2011 sera l'année de «la rupture avec les dix années de souffrance, de pauvreté et de mort, se disant satisfait du travail de la Cédéao qui tente de l'amener à  céder le pouvoir dans des conditions pacifiques, en lui faisant comprendre que  l'intérêt du pays passe avant tout. Le recours à  la force, a-t-il estimé, n'est pas souhaitable, mais reste une alternative. Entre-temps, l'escalade de la violence a coûté la vie à  quelque 179 personnes ces deux dernières semaines. Le bilan pourrait s'alourdir.Charles Blé Goudé, le leader des «Jeunes patriotes» partisans du président sortant, a appelé ses fidèles à  «libérer à  mains nues» le quartier général de Ouattara. Le Ghana qui a déjà dépêché des troupes au Liban et en République démocratique du Congo n'en enverra pas à  Abidjan pour renforcer la mission des pays ouest-africains.


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