«Les négociations avec Laurent Gbagbo continuent, l'ONU offre ses bons offices autant que possible», affirme Nick Birnback, le porte parole des opérations de maintien de la paix des Nations unies. Alassane Ouattara s'impatiente. Il estime «Â que les négociations engagées pour obtenir la reddition de Gbagbo traînaient en longueur et que Gbagbo ne cherchait qu'à gagner du temps». Tout en continuant de négocier, Gbagbo refuse de capituler sous les conditions imposées par son rival Alassane Ouattara. «Les conditions fixées par le président Ouattara sont très claires : il exige que Laurent Gbagbo accepte sa défaite et reconnaisse la victoire du président légitimement élu, nous en sommes là aujourd'hui et hélas la parole est revenue aux armes», a indiqué hier le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Face au blocage, les forces d'Alassane Ouatara ont lancé l'assaut final contre le bunker où lui et sa famille s'étaient retranchés ces derniers jours. Le gouvernement de Laurent Gbagbo a dénoncé une «tentative d'assassinat» du président ivoirien sortant, accusant les combattants de son rival et la force française Licorne. Mardi, M. Gbagbo a soutenu qu'il n'était pas un «kamikaze». «J'aime la vie», a-t-il affirmé à un quotidien français. «Ma voix n'est pas une voix de martyr, je ne cherche pas la mort mais si la mort arrive, elle arrive». Hier, les forces pro-Ouattara sont passées à l'action. Des tirs à l'arme lourde avaient débuté près de la résidence de la présidence. Selon une source proche du gouvernement français, «le président Ouattara a estimé que les négociations engagées pour obtenir la reddition du président sortant traînaient en longueur. Il a donc décidé d'intervenir militairement pour essayer de régler le problème, c'est-à-dire de capturer Gbagbo en vie». Auparavant, le chef d'état-major des armées françaises avait affirmé que le départ de Gbagbo était probablement «une question d'heures», assurant qu'il avait failli «démissionner» à deux reprises depuis vendredi. Selon le chef de la diplomatie française, le président sortant «n'a désormais plus aucune perspective, tout le monde l'a lâché». Les pressions internationales se multiplient pour le faire plier. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a annoncé vouloir ouvrir une enquête sur des «massacres commis de façon systématique ou généralisée» en Côte d'Ivoire. L'Union européenne a décidé d'imposer de nouvelles sanctions contre gouvernement «illégitime» de Laurent Gbagbo en raison «de la gravité de la situation».Dans un communiqué, l'UE affirme avoir décidé notamment d'interdire l'achat d'obligations et de titres ainsi que l'octroi de prêts au gouvernement de M. Gbagbo. Le Conseil de sécurité de l'ONU a également adopté à l'unanimité une résolution qui impose des sanctions à M. Gbagbo et son entourage, et exige son départ immédiat du pouvoir.
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Posté Le : 06/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amine G.
Source : www.horizons.com