Algérie

Côte d'Ivoire : Gbagbo capitule



Laurent Gbagbo perd sa guerre contre son rival Alassane Ouattara, président élu et reconnu par la communauté internationale. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué hier que la France est à  «deux doigts» de convaincre Laurent Gbagbo de capituler. «Nous sommes aujourd'hui je l'espère à  deux doigts de convaincre M. Gbagbo de quitter le pouvoir et de laisser Alassane Ouattara l'exercer», a déclaré le ministre à  l'Assemblée nationale. «L'objectif de la France est clair : faire respecter le droit  international», a insisté M. Juppé. Son collègue de la Défense, Gérard Longuet, a estimé de son côté que tout peut se dénouer «dans les quelques heures qui viennent». Deux généraux proches de Gbagbo étaient «en train de négocier les conditions d'une reddition», a précisé, de son côté, le Premier ministre français François Fillon. Le désormais ex-président de la Côte d'Ivoire s'était retranché avec une poignée de fidèles dans un «bunker» à  l'intérieur de sa résidence à  Abidjan dans l'attente d'une porte de sortie après lesnégociations.Après des jours de combats à  l'arme lourde qui ont fait des «dizaines de morts» selon l'ONU, les derniers bastions de Gbagbo ont fini par céder devant l'«assaut final» des forces Ouattara épaulées par les celles de la France et de l'ONUCI. Le chef d'état-major des forces loyalistes, le général Philippe Mangou, a décrété l'arrêt les combats contre les  forces d'Ouattara. Il a officiellement demandé un «cessez-le-feu» à  l'Onuci. «Suite au bombardement par les forces françaises de certaines de nos positions et de certains points stratégiques de la ville d'Abidjan, nous avons nous-mêmes arrêté les combats et nous avons demandé au général commandant (la force onusienne) Onuci un cessez-le-feu», a indiqué le général Mangou. Quelques heures avant la confirmation des négociations, le président de la Commission de l'Union  africaine, Jean Ping, s'est dit peu optimiste sur les chances de négocier une sortie pour Laurent Gbagbo. «Une sortie négociée de M. Gbagbo est désormais entre les mains de Dieu», a  dit M. Ping à  un groupe de journalistes à  l'issue d'entretiens à  la Commission européenne à  Bruxelles. Ouattara saura-t-il constituer un gouvernement de large union nationale pour assurer la réconciliation de tous les Ivoiriens '


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