Algérie

Côte d'Ivoire / Encore une CAN sans trophée Le pourquoi du fiasco des Eléphants



Echec - Comme d'habitude, présentée cette année encore comme la grande favorite du tournoi, la Côte d'Ivoire a, une nouvelle fois, failli à inscrire son nom au palmarès de la CAN.
Tout le monde l'avait dit avant cette CAN : plusieurs des cadres historiques de la sélection ivoirienne présentaient un déficit de compétition et de condition physique inquiétants. Les faits n'ont pas donné tort. L'exemple de Kolo Touré est particulièrement parlant. Titulaire face au Togo et à l'Algérie, le défenseur, en panne de temps de jeu à Manchester City, n'a été que l'ombre de la tour de contrôle qu'il fut. Ni Emmanuel Eboué, ni Siaka Tiéné, ni Salomon Kalou ni surtout Copa Barry n'eurent leur rendement habituel. Seul Didier Zokora se montrant dans l'ensemble satisfaisant. Face à ces faiblesses, les solutions de rechange n'étaient pas légion. Et quand elles existaient, Sabri Lamouchi rechigna parfois à les utiliser. En témoigne le faible temps de jeu de Max Gradel, pourtant apparu plus en jambes que Salomon Kalou. Tout au long de cette CAN, la plupart des analyses au sujet de la Côte d'Ivoire ont tourné autour de l'état de forme de Didier Drogba. A court de compétition lui aussi, l'attaquant a reconnu lui-même ne pas être au mieux, facilitant ainsi la tâche de son sélectionneur, qui le mit sur le banc pour la deuxième rencontre de poule, face à la Tunisie (3-0). Si les Eléphants réussirent sans doute leur meilleur (ou moins mauvais) match sans l'ancien de Chelsea, on ne peut dire qu'il ait démérité sur ses trois autres apparitions. Buteur face à l'Algérie (son dixième but en 5 participations), DD se mua en passeur décisif face au Nigeria. Si le double Ballon d'Or africain n'est plus vraiment le joueur qu'il fut, ce relatif déclin ne saurait expliquer à lui seul l'échec ivoirien. Sabri Lamouchi avait lui-même fait la synthèse des productions de ses hommes lors du premier tour : « On a eu de la chance, face au Togo, avant d'afficher de la maîtrise face à la Tunisie, et de l'orgueil face à l'Algérie ». Le quart de finale face au Nigeria, un autre ténor historique du continent, allait permettre de savoir ce que cette équipe ivoirienne avait dans le ventre. Nous voilà fixés. Face aux Super Eagles, les Ivoiriens n'auront vraiment dominé la partie que durant un petit quart d'heure, au retour des vestiaires. Suffisant pour égaliser mais pas pour gagner. Durant le reste de la partie, on constata certaines défaillances pour ne pas parler d'absences. La facilité déconcertante avec laquelle Sunday Mba effaça Didier Zokora avant son but n'est qu'un exemple parmi d'autres. Depuis la fin des années 2000, la Côte d'Ivoire présente l'image d'une sélection fermée à la presse et au public, difficilement accessible. L'an passé, l'hôtel des Eléphants, pourtant mitoyens au centre de presse du stade d'Angondjé, s'était transformé en bunker, tout juste ouvert à quelques «happy few» triés sur le volet. Sans tomber dans cet extrême, la situation n'a guère évolué cette année. Si la raison de l'échec ivoirien n'est évidemment pas à aller chercher dans cette inaccessibilité, il n'est pas exclu que ce mutisme forcé ne contribue à mettre la pression sur les joueurs. La génération Drogba n'a-t-elle pas réussi sa meilleure CAN en 2006 (défaite aux tirs au but en finale contre le pays organisateur égyptien), époque où Henri Michel avait ouvert en grand les portes de la sélection '
L'avenir
Lamouchi ne compte pas démissionner
L'élimination ivoirienne en Coupe d'Afrique n'altère pas la motivation de Sabri Lamouchi, le sélectionneur des Eléphants. «Concernant une démission, je n'y pense même pas, lance l'ancien joueur d'Auxerre ou Marseille. Il est hors de question que je me résigne après six mois, en sachant tout le travail fait, même s'il n'a pas été suffisant pour gagner cette CAN».
L'appel
Salomon Kalou : «Il ne faut pas tout remettre en cause»
L'attaquant de la sélection de Côte d'Ivoire, Salomon Kalou, a indiqué que l'élimination des Eléphants «ne doit pas tout remettre en cause». «Face au Nigeria, on a manqué aussi de chance. Certes c'est une élimination amère, mais il ne faut pas tout remettre en question, à cause de ce match perdu. Notre équipe n'est pas encore morte et il y a toujours de l'espoir», a déclaré Kalou à RFI, assurant que ses coéquipiers ont toujours des ressources et ils vont rebondir. Il a donné rendez-vous à 2015 au Maroc et assure que les Eléphants seront encore présents, «même si c'était une CAN difficile», a-t-il assuré. «Face au Nigeria, nous n'avons pas profité de nos qualités. Nous avons trop utilisé de longs ballons et, contre une équipe aussi puissante que le Nigeria, c'était compliqué de jouer long. Je crois qu'ils méritent leur victoire. On n'a pas utilisé notre percussion habituelle et eux étaient en place et tout en puissance», a décortiqué l'attaquant ivoirien, ajoutant qu'ils voulaient faire mieux que l'an passé, mais ils sont tombés sur une grande équipe du Nigeria.


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