Algérie

Côte d'Ivoire 2 - Algérie 3 : Et pourquoi pas la coupe ?



Au coup de sifflet final du referee seychellois Eddy Maillet, l'Algérie tout entière s'est levée comme un seul homme pour saluer la performance de notre équipe nationale qui a réussi une grande sensation en barrant la route des demi-finales à la Côte d'Ivoire, qui s'est déplacée en Angola avec un seul objectif, celui de remporter le trophée et succéder au palmarès à l'Egypte. Une légitime ambition, dirions-nous, si l'ont prend en considération la qualité de l'effectif ivoirien qui renferme de grands noms, à l'image des Drogba, Yaya, Kolo Touré et autre Kalou qui font les beaux jours de nombreux clubs européens.

 Toujours est-il que malgré leur stature, les Eléphants ont trouvé devant eux ce dimanche à Cabinda une grande équipe algérienne qui a su déjouer tous les pronostics et provoqué du reste une liesse populaire en Algérie. Cette ferveur des Algériens, qui sont sortis dans toutes les villes et villages du pays, malgré une heure tardive de la nuit, pour exprimer leur joie dans une ambiance indescriptible, est une sorte de reconnaissance pour ces jeunes qui, une fois de plus, ont répondu à l'attente malgré ce dur obstacle qui s'était dressé sur leur chemin en la personne de cette équipe de Côte d'Ivoire, présentée par tous les observateurs comme un épouvantail.

 Il est clair aussi que le retrait du Togo n'aura pas servi la Côte d'Ivoire, forcée au repos durant neuf jours, ce qui a du reste influé sur le rendement tant collectif qu'individuel des camarades de Drogba qui manquaient de rythme face à des Algériens bien en jambes et bien disposés sur le terrain. La clef de la réussite des camarades de Karim Ziani reste cet esprit de groupe qui fait leur force, notamment dans les moments difficiles. Même cueillis à froid dès la 4', ils ne se sont jamais désunis. Même plus, ils étaient héroïques.

 Pour résumer le tout dans cette rencontre, les camarades de Halliche, qui ont une marge de progression, peuvent appréhender la suite avec optimisme. Ce rendez-vous continental, comme l'aura souligné à maintes reprises Rabah Saâdane, n'est point un objectif pour les Verts, mais reste un tremplin pour le Mondial sud-africain. Pour revenir à la rencontre, disons que les Verts et les Eléphants ont été à la hauteur de l'événement en nous gratifiant d'un football de bonne facture. En somme, les Ivoiriens et encore plus les Algériens ont confirmé leur statut de mondialistes dans une rencontre de haut niveau et marquée de bout en bout par un suspense à vous couper le souffle.

 Cueillis à froid dès la 4' sur une réalisation de Kalou, on ne donnait guère de chances aux Algériens qui ont cafouillé durant vingt minutes avant de reprendre leurs esprits. La machine algérienne se mettra en branle dès la 24' et Matmour réussira à égaliser à cinq minutes de la pause. En seconde période, les Verts montrèrent un visage séduisant en ratant une multitude d'occasions, dont la plus nette se situa à la 67' par le même Matmour. Toutefois, en se portant résolument vers l'offensive, les Verts s'exposèrent aux contres, dont l'un faillit faire mouche à la 84', n'était-ce le manque de réalisme de Gervinho. Alors que l'on se dirigeait vers les prolongations, Abdelkader Keita crucifia d'un tir cadré Chaouchi. Mais loin de se décourager, les Algériens réussirent contre tout attente à égaliser par Bouguerra dans le temps additionnel.

 Dans les prolongations, les Verts feront la différence grâce à une maîtrise technique qui se concrétisa par un troisième but signé Bouazza à la 90+3'. Dominés, les Ivoiriens ont même frôlé la correctionnelle. Et n'était-ce les nombreux ratages de Matmour, Ghezzal et Abdoun, l'addition aurait été plus lourde pour les Eléphants.




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