Cosmologie et valorisation de la recherche

La dernière rencontre de la saison des Lundis de l'environnement (LDE) s'est tenue dans la soirée de jeudi dernier à l'annexe du musée Kotama de Jijel en présence d'une appréciable assistance qui a veillé jusqu'à 1 heure du matin.«Une brève histoire de l'univers» est la communication présentée par le Pr Kheiredine Nouicer qui a retracé l'histoire de l'univers depuis le temps des cosmogonies jusqu'à la cosmologie scientifique. Passant du géocentrisme, qui considérait la terre comme le centre de l'univers, à l'héliocentrisme qui considère le soleil comme le centre de l'univers, il arrivera à la conception actuelle de l'univers en expansion et l'hypothèse du Bing Bang de Georges Lemaître et Alexandre Friedman.La cosmologie moderne est basée sur la théorie de la gravitation d'Albert Einstein. A la fin, le Pr Nouicer a présenté les scénarios montés pour expliquer l'avenir de l'univers, allant du «big freeze» (expansion à l'infini), le «big crunch» (effondrement de l'univers sur lui-même), le «big grip» (grand déchirement) et enfin l'univers en rebond (un univers oscillant entre phase d'expansion et phase de contraction).La deuxième partie de la nuit a été l'occasion pour la physicienne Nardjes Maya Hadji d'aller vers un autre registre avec l'épineuse question de la valorisation de la recherche scientifique chez nous, qui accuse encore un retard perceptible et qui l'amènera à poser des questions afin de comprendre le sujet. Elle expliquera la finalité de cette valorisation en passant de l'idée nouvelle à un produit commercialisable. Pour ce fait elle énumèrera les quatre processus à même de mener vers une contribution au développement économique à travers le recherche-monde socioéconomique.A la fin, et en guise de clin d'?il aux LDE, elle glissera vers le thème de la gestion des 13 millions de tonnes d'ordures ménagères annuelles dans des centres d'enfouissement technique pour la plupart en saturation. Partant du fait que 57% des déchets sont organiques (le plastique représentant 18%, le textile 14% et le papier 11%) elle préconise la valorisation maximale des déchets organiques en les intégrant dans le cercle vertueux qui passe par le compostage pour en faire des engrais naturels utilisable dans l'agriculture et créateur d'emplois.Mais pour arriver à ce cercle, il faut d'abord commencer par le tri des ordures en installant les bacs nécessaires à chaque type de déchet et en même temps motiver les citoyens pour cette opération. La séance a été aussi l'occasion d'honorer un ex-recteur de l'université de Jijel, le Dr Abdelmalek Zenir, dont beaucoup d'anciens collègues ont loué la gestion de cette institution à son époque. Enfin, et comme d'habitude, trois musiciens du groupe Algorythm ont décontracté la salle avec sonorités jazz magnifiquement exécutées par deux guitares suivies du son cuivré d'un saxophone.