L'autorité de lutte contre la corruption au Pakistan a annoncé hier qu'elle avait demandé à la justice suisse de rouvrir une procédure judiciaire pour blanchiment contre le président Asif Ali Zardari, après l'annulation à Islamabad d'un décret qui l'avait amnistié en 2007.
Après l'amnistie, le gouvernement pakistanais avait abandonné toutes ses poursuites, et le 25 août 2008, la justice genevoise avait dû classer sans suite la procédure sur les soupçons de blanchiment aggravé à l'encontre du chef de l'Etat pakistanais et de son épouse, l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto, assassinée en décembre 2007. Mardi, la Cour suprême du Pakistan, qui avait annulé l'amnistie le 16 décembre, avait donné à l'autorité anti-corruption, le NAB (National Accountability Bureau), qui dépend du gouvernement, 24 heures pour mettre en application son jugement, alors qu'il n'avait rien fait depuis. « Le NAB a envoyé une lettre officielle aux autorités suisses afin qu'elles rouvrent les procédures et cela comprend aussi le cas visant le président Zardari », a déclaré à l'AFP le porte-parole du NAB, Salar Ghazni Khan.M. Zardari, qui a succédé à son épouse assassinée à la tête du parti qui a remporté les législatives de février 2008, avait été élu président par le Parlement la même année. Il avait, jusqu'en 2004, purgé au Pakistan au total 11 années de prison, sans jamais avoir été condamné, toutefois, pour des détournements de fonds publics présumés quand il était ministre de son épouse dans les années 1990. Malgré l'annulation du décret d'amnistie d'octobre 2007, M. Zardari reste pour l'heure protégé par son immunité présidentielle pour les cas de corruption le concernant directement.
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Posté Le : 01/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A.F.P.
Source : www.elwatan.com