Corruption : La mafia politico-financière face à la justice

L'histoire d'une nouvelle Algérie commence à se dessiner et à s'inscrire dans l'Etat de droit, la transparence et surtout sur le principe que désormais personne n'est au-dessus de la loi. Une bataille sans précédent débute contre la corruption et les détournements de deniers publics. Un phénomène contagieux qui s'est prolongé et étendu durant deux décennies de suite. Le moment est venu pour tous les voleurs de rendre des comptes devant la justice. C'est aussi la signification que les enquêtes, les investigations et les jugements changent de mains, les dossiers sont ressortis des tiroirs par des hommes crédibles au sein de la justice et des services de sécurité. Ce n'est pourtant là qu'un aspect partiel d'une réalité, d'un phénomène grave plus complexe. Et c'est le rôle, le devoir et la mission d'une justice transparente et indépendante qui est attendu par l'opinion national pour réprimer au nom de la loi les prédateurs du Trésor public et de l'économie nationale. Une exigence du reste du mouvement citoyen. Ainsi, au-delà de ces dossiers de corruption et de détournement de fonds publics qui sont sur la place publique, des questions demeurent : que s'est-il passé réellement en Algérie durant le règne du président Abdelaziz Bouteflika où le pouvoir a été partout et nulle part et qui a permis la " démocratisation " de la corruption et de toute sorte de malversation.D'ailleurs, pour le peuple qui a exigé la réouverture de tous les dossiers cachés, les jugements bâclés de beaucoup de prédateurs et autres hommes forts du pouvoir, c'est toute l'indépendance de la justice qui doit se mettre en mouvement, en évidence. A ce propos, les commentaires de la rue, les appréciations et autres dires de l'opinion publique ciblent directement Saïd Bouteflika et son cercle pour s'être permis le devant de la scène depuis la maladie de son frère, le président Abdelaziz Bouteflika. A présent personne n'a su passer sous silence l'importance, sinon la prédominance de Saïd Bouteflika sur la vie nationale et la monopolisation de sa personne sur la vie de la Nation en s'entourant d'oligarques, à qui il a offert des avantages financiers et matériels énormes et qui sont aujourd'hui entre les mains de la justice. Une complicité totale. C'est d'ailleurs, cette complicité même que cherchent ainsi la justice et ceux qui ont été à la tête de cette période criminelle ayant porté atteinte au Trésor public et à l'économie nationale.
Tout indique que la justice va ?uvrer pour la réouverture de tous les dossiers de corruption et de détournements de deniers publics, ce qui se concrétisera et prendra le chemin de la seule voie de la loi pour dénicher les gens et les instruments illégaux qui étaient au service d'une bande, d'un régime qui a provoqué au cours de ces dernières années des tensions et poussé le pays à devenir réellement " pauvre " et chétif dans tous les secteurs, tous les domaines. Un régime qui s'est associé à la grande mafia politico-financière pour trahir la nation.