Algérie

Corruption, éducation, santé et réalisations de l'Algérie débattus par les députés



La lutte contre la corruption, la réforme du système de la santé, l'éducation nationale et la prise en charge des aspirations de la jeunesse ainsi que les réalisations à mettre à l'actif des précédents plans de gouvernement ont constitué les principaux thèmes débattus par les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), jeudi à Alger en séance plénière.
Intervenant au 3ème jour des débats sur le plan d'action du gouvernement pour la mise en oeuvre du programme du président de la République, le député du parti du Front de libération nationale (FLN), Said Lakhdari, a appelé à "valoriser" ce qui été réalisé jusque-là, citant notamment le métro, le tramway, l'autoroute Est-Ouest ainsi que la généralisation de la carte Chifa (remboursement des soins médicaux).
M. Lakhdari a estimé qu'il ne fallait pas diminuer la valeur de ce qui a été accompli durant les 50 années d'indépendance, faisant observer que la décennie de la tragédie nationale avait "freiné" l'élan du développement du pays.
Son collègue du même parti, Amari Djilali, a estimé que le plus important consiste en l'application et le suivi du plan d'action du gouvernement, d'autant plus, a-t-il ajouté, que les ressources financières ne font pas défaut.
Djamel Bouras, également député du FLN représentant la communauté nationale à l'étranger, a souhaité que les prix des billets d'avion soit revus à la baisse pour encourager les déplacements des émigrés.
Il a appelé, en outre, les banques algériennes à ouvrir des succursales à l'étranger afin de donner l'occasion aux membres de la communauté nationale à l'étranger d'investir dans leur pays.
De son côté, la députée du Rassemblement national démocratique (RND), Saleha Mekhref, après avoir exhorté les députés à "rendre hommage aux efforts" du précédent Exécutif, a mis l'accent sur l'importance d'un dialogue "honnête" et "sincère" entre l'Administration et les citoyens pour une "bonne gouvernance".
Abordant le secteur de la santé, la députée Nadia Chouitem, du Parti des travailleurs (PT) a plaidé pour la préservation du système de santé publique pour lequel l'Etat a consenti des efforts considérables sur le plans financier et de la formation.
Elle a toutefois déploré "l'absence" de contrôle de la part des pouvoirs publics en matière d'importation de médicaments, un créneau qui est, a-t-elle dit, entre les mains d'un lobby.
Evoquant le même sujet, le député du Front des forces socialistes (FFS), Abdelahamid Abbes, a regretté la "mauvaise" prise en charge des malades dans les établissements de santé publique, en dépit de l'amélioration de la situation socioéconomique des personnels de la santé.
Mme Nora Mahiout de la même formation politique a, quant à elle, exigé un bilan du précédent gouvernement, reprochant à l'actuel Exécutif de "ne pas s'attarder dans son plan d'action sur la préservation du pouvoir d'achat des citoyens et de la réforme de la justice".
Abondant dans le sens, Sabira Fatmi (FFS), a appelé à des "réformes crédibles" et pour un Etat de droit où "la culture du dialogue serait privilégiée à celle de la violence".
Sur la question des jeunes, elle a estimé que le "désespoir pousse certains d'entre eux à l'émigration clandestine".
Mansour Abdelaziz, du Front du changement (FC), a mis en garde contre le phénomène de la corruption sous toutes ses formes "qui gangrène l'Algérie".
Pour lui, "les souffrances de la jeunesse algérienne proviennent des conséquences de ce fléau, citant notamment le chômage et la crise du logement".
Le député de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), Abderafie Ali Belhadj, a plaidé pour "un Etat de droit où la justice est indépendante".
Les débats, auxquels 270 députés se sont inscrits, se poursuivront en plénière jeudi après-midi et dimanche, avant les réponses du Premier ministre et le vote du plan le 2 octobre prochain.


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