Corruption : Des dirigeants africains visés

Au-delà de la véracité ou non de ce qu'a rapporté le journal britannique, il y a lieu de s'interroger sur les motivations et enjeux qui se cachent derrière cette enquête. Les journalistes qui ont porté ce scandale à  la connaissance de l'opinion ont adopté une démarche singulière pour «démontrer» que des voix s'achètent au niveau du comité exécutif de la FIFA. Partant de ce «principe», ils ont orienté leur enquête sur des Africains qu'ils ont piégés en se faisant passer pour des lobbyistes agissant au profit de parties intéressées par l'organisation de la Coupe du monde 2018. Les journalistes du Sunday Times ont pris langue avec Amos et deux autres dirigeants africains pour les piéger, en leur suggérant le versement d'une somme d'argent pour obtenir des voix en faveur de leurs commanditaires présumés. Les mis en cause, parfaitement au courant des pratiques en cours dans ce genre de situation au niveau de la FIFA, se sont exprimés sur le sujet en précisant le montant des sommes d'argent qu'il faut verser pour obtenir des voix. Est-ce à  dire que les dirigeants européens sont exempts de ce type de méfaits ' A priori, c'est l'objectif visé et recherché par les journalistes du Sunday Times. Aujourd'hui, toute la planète ne parle que de ce dirigeant africain qui, heureusement pour lui, a eu «l'intelligence» de préciser à  ses intervieweurs que l'argent versé servira à  la réalisation de 4 centres de formation au profit des académies de football au Nigeria. Sur la corruption, les Européens n'ont pas de leçon à  donner aux autres continents. L'histoire du football est riche d'exemples de corruption à  grande échelle sur le vieux continent. Il n'y a pas un pays en Europe exempt de corruption et de matches arrangés. L'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre, la France, la Belgique ... tous ces pays ont été éclaboussés par des scandales de corruption et de matches truqués.