Algérie

Corruption Un fléau en hausse en Algérie



Constat - Il semble que les discours relatifs à la lutte contre la corruption n'ont pas été suivi d'effet sur le terrain.
Dans son dernier rapport sur la corruption rendu public ce jeudi, Tansparency International (TI) classe l'Algérie à la 112e place, sur 182 pays, avec un indice de 2,9, soit une régression de sept places par rapport à 2010, où le pays était classé à la 105e place avec une note de 3,2/10.
Cela signifie que la corruption a enregistré une augmentation. L'Algérie est largement devancée par les pays voisins en matière de transparence dans la gestion des affaires économiques. La Tunisie, en dépit de la période d'instabilité politique et sécuritaire, siège à la 73e position avec une note de 3,8/10 et le Maroc est classé à la 80e position avec un indice de 3,4/10. L'Algérie partage la 112e place avec l'Egypte, le Kosovo, la Moldavie, le Sénégal et le Vietnam. Depuis son intégration dans le classement par Transparency International, l'Algérie n'a cessé d'enregistrer de mauvais résultats. En 2009, elle a été classée à la 111e place avec une note de 2,8. En 2008, elle avait une note de 2,8 et était classée à la 92e place sur 180 pays concernés par le classement.
En 2007, elle occupait la 99e place avec 3/10. En 2006, elle avait obtenu une note de 3,1/10 et était classée à la 84e place sur 163 pays. En 2005, l'Algérie occupait la 97e place, sur 159 pays, avec un indice de 2,8, alors qu'en 2004, elle avait eu 2,7 et était à la 97e place sur 146 pays et en 2003, elle a été classée 88e sur 133 pays. L'Algérie ne s'est, donc, jamais approchée de la note moyenne et reste toujours considérée parmi les pays les plus gangrenés par la corruption.
Il semble que les multiples lois anticorruption adoptées ces derniers mois par le Parlement n'ont pas été suivies d'effets concrets sur le terrain et beaucoup reste à faire dans ce sens pour que le pays améliore son score dans le classement de TI.
Dans le même classement de TI, la Somalie et la Corée du Nord partagent la 182e et dernière place de ce classement et sont donc les pays perçus comme les plus corrompus, avec une note de 1,0. A l'autre bout de l'échelle, la Nouvelle-Zélande occupe la première place du classement, avec 9,5 points, devant trois pays nordiques, le Danemark (9,4), la Finlande (9,4), la Suède (9,3) et Singapour (9,2). Environ deux tiers des pays de la liste ont eu des notes inférieures à 5, ce qui démontre, selon l'ONG, qu'il reste beaucoup à faire dans le cadre de la lutte anti-corruption. «Que ce soit en Europe, frappée par la crise de la dette, ou dans le monde arabe, à l'aube d'une nouvelle ère politique, les dirigeants doivent prendre en compte l'exigence d'une meilleure gouvernance», souligne cette organisation basée à Berlin.
Les Etats-Unis se trouvent juste au-dessus de la France (24e) et la Chine se classe 75e tandis que la Russie, avec une note de 2,4, fait partie des pires pays de la liste où elle figure en 143e position. Pour construire son classement, qui ne reflète que la perception de la corruption, l'ONG s'appuie sur des données collectées par 13 institutions internationales, parmi lesquelles la Banque mondiale, les banques asiatique et africaine de développement ou encore le Forum économique mondial.


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