En visite avant-hier à l'hôpital de Médéa, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr Abderrahmane Benbouzid, a rappelé que « le déconfinement demeure tributaire de la courbe épidémiologique, estimant en même temps, que cela demeure des prérogatives des hautes autorités de l'Etat, laissant ainsi la question en suspens. Il est, en effet, entendu qu'il n'y aura pas de déconfinement tant que la pandémie n'aura pas entamé une courbe descendante pendant plusieurs jours de suite et que c'est le président de la République qui décide des mesures à prendre, mais ce sont les avis des spécialistes qui priment et sont pris en compte dans toute décision de ce genre. Ainsi, le ministre n'a pas donné d'indication qui pourrait donner de l'espoir aux populations qui commencent à sentir les effets multiples des mesures accompagnant le confinement qui, outre le côté économique et financier, touchent l'équilibre psychologique de nombre d'Algériens, surtout les jeunes qui se sont vu privés de travail pendant deux longs mois maintenant. Ils sont nombreux, commerçants en habillement, coiffeurs, cafetiers, pâtissiers et d'autres, encore, qui ont été obligés de fermer boutique et qui n'ont aucun revenu fixe, surtout après qu'ils aient dépensé le peu d'économies faites auparavant, Ramadhan aidant.Certains essaient quand même de se débrouiller en jouant au chat et à la souris avec les services de Sécurité mais ils ne peuvent pas vendre grand-chose et risquent de se voir lourdement pénalisés. L'aide de 10.000 DA allouée par l'Etat n'est pas parvenue à tous ceux qui sont touchés par la fermeture de leurs commerces, et ils sont fort nombreux, et ils pourraient se retrouver dans des situations malheureuses, la plupart étant pères de famille. Le moindre espoir peut leur permettre de remonter la pente et de tenir encore, surtout psychologiquement. Pour l'instant, et toujours d'après les déclarations du ministre de la Santé, le nombre de cas confirmés irait crescendo, suite à la mise en place de nouveaux centres de dépistage dans d'autres wilayas, des porteurs n'ayant pas encore été dépistés et qui vont venir grossir le nombre de cas confirmés, en plus de ceux qu'ils auraient contaminés durant cette période.
La lueur dans le ciel pandémique de l'Algérie est le nombre de décès qui demeure stable, entre cinq et dix, depuis peut-être deux semaines maintenant.
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Posté Le : 13/05/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com