Algérie

Corniche supérieure: Des usagers dénoncent l'insécurité et réclament l'éclairage public



? En ce début du mois de carême, nombre d'usagers avertis, venus d'Oran pour diverses raisons dans la contrée d'Aïn El Turck, évitent d'emprunter au retour la route supérieure à la tombée du soir et ce, en raison de la morbide absence de l'éclairage public. L'insécurité enfantée par ce défaut ténébreux a été mis en exergue à l'unanimité par nos interlocuteurs qui signalent également que « des automobilistes ayant bravé l'obscurité prévalant sur cet axe routier ont échappé in extremis à des guets-apens tendus par des individus ». Selon le constat établi sur le terrain, près d'une décennie après avoir été ciblée par une grande opération d'aménagement ayant nécessité l'usage de la dynamite pour l'élargissement de la cette route sinueuse serpentant au pied du mont Murdjadjo, des candélabres ont été enfin installés vers la fin du mois d'octobre de l'année écoulée entre Mers El Kébir et Aïn El Turck. Et c'est tout.Ces poteaux électriques se dressent depuis lugubrement sur une distance de huit kilomètres au milieu de la double voie reliant lesdites municipalités, mais sans pour autant donner de la lumière. Les usagers qui ont été gavés à satiété de promesses formulées par les autorités, qui se sont succédé depuis la mise en service de ce sombre axe routier, dans toute l'acceptation du terme, attendent toujours une hypothétique éclaircie. Il importe de noter dans ce sordide contexte qu'une enveloppe financière a été dégagée d'une manne d'argent dont avait bénéficié la daïra d'Aïn El Turck dans le cadre du plan communal de développement PCD de l'année 2015 et ce, pour l'installation de candélabres. Il s'agissait de poteaux électriques qui devraient être installés à l'époque sur une distance de huit kilomètres entre la commune de Mers El Kébir et le chef-lieu de ladite daïra pour un délai de 18 mois. Mais malheureusement, bien qu'installés, ces fameux candélabres n'ont à ce jour pas encore fourni de lumière.
« Nous attendons depuis près de neuf ans l'installation de l'éclairage public. Les trois walis d'Oran qui se sont succédé depuis ont annoncé qu'il sera installé dans les prochains jours. Nous sommes sidérés et extrêmement déçus », a déploré un usager domicilié à Aïn El Turck et obligé de se rendre tous les jours à son poste de travail à Oran. « Dans la journée j'emprunte la route supérieure, mais dès que tombe le crépuscule, je préfère de loin la RN2 en dépit des embouteillages. C'est surtout pour éviter toute fâcheuse éventualité dans l'obscurité ambiante prévalant sur la route supérieure », a encore ajouté notre interlocuteur. Notons aussi qu'en inaugurant en 2014 la deuxième et dernière tranche des travaux d'aménagement de la route de la corniche supérieure, transformée en une double voie, M. Zaâlane, ex-wali d'Oran, a souligné « qu'il veillera à ce que le délai de réalisation soit respecté dans tous les travaux, qui contribueront à la sécurité et le bien-être des usagers de ce tronçon routier » avant d'exhorter les responsables locaux de l'époque « à lancer dans les plus brefs délais une opération d'installation de l'éclairage public sur cette route ».
« Nous n'avons rien vu venir depuis. Ce n'était en réalité que d'autres engagements n'ayant pas été respectés », ont regretté avec amertume et répulsion des automobilistes habitués à cette route.
Il est également nécessaire de signaler, selon le constat établi sur les lieux, que des imperfections sont relevées dans les travaux de réalisation d'un réseau de drainage des eaux pluviales ayant été entrepris auparavant sur cette route. Il devait s'agir en principe de pallier aux multiples contraintes et autres désagréments causés par les averses sur la chaussée de cet axe routier. Les défectuosités dans ces travaux ont été pitoyablement dévoilées par les dernières averses qui se sont abattues par la suite. La chaussée a été ainsi obstruée par des amas de boue et de pierres drainées par les eaux de pluie. Cette situation a été à l'origine de l'inondation des chaussées sur plusieurs endroits de cette route, notamment au niveau du lieu-dit Aïn Khadija où des débuts d'affaissement de la chaussée sont répertoriés.


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