Algérie

Corniche oranaise: Maisons et commerces font peau neuve



Plus que quelques jours et les premiers estivants prendront d'assaut les différentes plages de la corniche oranaise. Une occasion tant attendue par ces propriétaires de bungalows à louer ou ces commerçants qui comptent durant cette saison haute faire le maximum de chiffre d'affaires. Pour ce, le mois de mai a été généralement réservé pour les différents travaux de ravalement des façades et de réaménagement en vue d'attirer la clientèle. Un tour sur le boulevard de la Milinette qui va de Trouville jusqu'à la place centrale de Aïn El-Turck, pourtant jadis calme, vous donne un aperçu sur cette opération de lifting engagée par les riverains. Même les garages des barques et qui se transforment en été en cabanes sont nettoyés et refaits à neuf pour leur location, surtout les parois externes qui ont subi des dégradations dues à la corrosion. Cette dynamique temporaire est également observée dans l'immobilier. En effet et en dépit de la faible demande pour les locations à proximité des différents sites balnéaires de la corniche oranaise durant les mois précédents, les tarifs proposés, toutes formules confondues, demeurent élevés par rapport à la qualité des prestations fournies notamment au niveau de certains hôtels «déclassés».

Mais comme à l'accoutumée, c'est la location de particulier à particulier qui demeure la plus prisée avec des prétentions de réservations en attendant l'arrivée des grandes chaleurs et le départ en vacances qui coïncident généralement à partir de la seconde quinzaine de juillet. De nombreux agents immobiliers installés notamment à Aïn El-Turck avancent unanimement que «depuis plusieurs années, les clients les plus potentiels à savoir ceux habitant Oran ont tendance à bouder cette station pour différentes raisons, notamment l'interdiction à la baignade de plusieurs plages, les difficultés de circulation sur Oran, etc.». Ceci dit, les estivants proviennent généralement des wilayas de l'intérieur ou bien de la communauté algérienne établie à l'étranger. Ces derniers trouvent en la corniche une aubaine, car avec 1.000 euros il leur est possible de passer «des vacances» et les conditions de séjour importent peu. Quant aux tarifs qui n'ont connu aucun changement depuis deux ou trois ans, ils se situent autour de 120.000 DA pour un F3 en individuel, mais qui peut être plus cher au fur et à mesure du rapprochement de l'habitation du rivage. A Coralès ou à Cap Falcon, un cabanon pieds dans l'eau avec eau et électricité est négocié aux alentours de 180.000 DA le mois. La rareté des espaces de location a mis la puce à l'oreille de certains propriétaires de garages à bateaux d'effectuer certains aménagements et les louer jusqu'à 30.000 DA le mois. Les agents immobiliers approchés précisent également que les clients souhaitent davantage la partie ouest de la corniche, c'est-à-dire à partir de Cap Falcon, étant donné que de Saint Rock jusqu'à Aïn El-Turck et en raison de la pollution marine, les plages sont infréquentables. Chez les estivants, l'heure est à la concertation entre colocataires, généralement issus de la même famille et le seul moyen incontournable pour quelques jours au bord de la mer est la cotisation. Selon les gérants d'agence immobilière, généralement, les clients optent pour la quinzaine. D'autres propriétaires de logements situés dans des cités préfèrent, après un coup de peinture, mettre en location leur logement entre 60.000 et 70.000 DA le mois, histoire de se préparer pour les échéances de grandes dépenses, le mois de Ramadhan et la rentrée scolaire.

Du coup, des particuliers ont développé le système D, recourant à des locations d'espaces jusque-là invraisemblables. Malgré la baisse de la demande, cette année, les particuliers ont maintenu à quelques exceptions près la fourchette des prix pratiqués depuis quelques années déjà sur la côte oranaise. Ainsi, une villa de particulier de 100 m² à Aïn El-Turck, Coralès ou La Madrague peut être louée à hauteur de 240.000 DA le mois, alors que d'autres de moindre envergure atteignent jusqu'à 200.000 DA et même plus.




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