Cette période, synonyme de l'augure de la saison automnale, baptisée
l'été indien, est exploitée à bon escient par les familles riveraines des
localités côtières jalonnant le littoral ouest de la wilaya. Jeunes et moins
jeunes convergent vers les plages après la sortie des bureaux et des classes, pour
y passer leur fin d'après-midi et souvent une partie de la soirée. C'est
également la période propice pour des femmes d'un certain âge de faire
trempette.
Les hommes préfèrent se mesurer dans des jeux de société, tandis que leur
progéniture tente d'imiter leurs idoles dans des adresses de football. C'est
dans une ambiance conviviale que durent ces petits regroupements, essaimés sur
des plages presque désertes de la daïra de Aïn El-Turck. La grande majorité d'entre eux est composée de familles
demeurant dans la même localité ou sont carrément des voisins. Elles pratiquent
ce rituel chaque année au cours de ladite période. «Cet engouement n'existe pas
en été en raison de l'affluence des estivants. Nous préférons les derniers
jours du mois de septembre, voire le début du mois d'octobre, durant lesquels
une certaine sérénité règne sur les côtes », a fait remarquer un riverain, père
de famille demeurant dans la localité côtière de Claire-Fontaine.
Nombre de ces familles profitent de ces après-midi, installées sur le sable
loin du brouhaha, jusqu'au crépuscule. Quelques-unes, notamment celles dont les
habitations sont situées pied dans l'eau, improvisent souvent des barbecues sur
le sable.
Pour cette circonstance, ces familles s'invitent mutuellement à partager
la table. Cette bonne ambiance nocturne est rehaussée par les cris des mouettes,
dont les pattes viennent raser les vagues, ou encore les hurlements de joie
poussés par les mordus de la pêche à la ligne, quand une bonne prise s'accroche
à leur hameçon. «En été, il m'est quasiment impossible de m'adonner à ce loisir.
A partir de la fin septembre, il y a beaucoup moins de monde, donc moins de
bruit et il y a plus de chance pour que le poisson morde à l'appât», a expliqué,
tout en guettant son bouchon, un quinquagénaire en équilibre sur un rocher à un
pas du rivage. Cette atmosphère particulière perdure sur les
plages jusqu'à la saison des pluies. «Nous avons de la chance, nous autres
riverains, de faire perdurer les joies de la mer après la saison estivale », a
résumé en substance notre interlocuteur. D'autres familles encore installées à
l'étranger, qui ne sont pas nombreuses, choisissent cette saison pour passer
leurs vacances au bord de la mer. « Il y a beaucoup moins de monde et nous pouvons
jouir sereinement de notre séjour. Quelques années auparavant, nous étions
venus au cours du mois de juillet et nous avons été surpris par l'affluence
prévalant sur les plages. Même en effectuant des achats dictés par la nécessité,
nous avons relevé une certaine baisse des prix par rapport à la saison estivale
», a expliqué un natif de Aïn El-Turck,
installé avec sa famille en France. Il ajoutera: «Nous venons depuis près de
six ans après la rentrée sociale. J'adore cette période au bord de la mer». Ce
père de famille souligne aussi qu' «un éventail de panoramas est offert par la
nature au regard contemplatif en cette saison morte».
Toujours est-il que nos interlocuteurs sont unanimes pour déclarer que la
sérénité et l'ambiance particulièrement conviviale prévalant sur les plages en
cette période constituent la principale raison qui les a motivés à séjourner
sur le littoral ouest.
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Posté Le : 04/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rachid Boutlélis
Source : www.lequotidien-oran.com