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Le ministre nord-coréen de l'éducation, Kim Yong-Jin, a été exécuté et deux autres responsables du régime de Pyongyang envoyés en rééducation, a annoncé mercredi 31 août Séoul, confirmant des informations sur une nouvelle " purge " en Corée du Nord. Kim Yong-Jin a le rang de vice-premier ministre. Accusé d'être " un agitateur antiparti et antirévolutionnaire ", Kim Yong-Jin a été fusillé en juillet, a précisé sous couvert d'anonymat un autre responsable du ministère sud-coréen.Purges pour le pouvoirLe ministère sud-coréen a également affirmé que deux autres responsables nord-coréens avaient été envoyés en rééducation, et notamment Kim Yong-Chol, un haut responsable des affaires intercoréennes. Depuis qu'il a pris la succession de son père fin 2011, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a vraisemblablement exécuté ou limogé nombre de responsables du régime, dans le but probable de renforcer sa mainmise sur le pouvoir. Les rumeurs de purges se sont ainsi multipliées sous sa direction. Le cas le plus retentissant fut l'exécution en décembre 2013 de l'oncle influent de Kim Jong-Un, Jang Song-Thaek, accusé de trahison et de corruption. Mardi, le quotidien sud-coréen JoongAng rapportait que deux hauts responsables nord-coréens avaient été exécutés. Un ambassadeur adjoint de Corée du Nord fait défection et rejoint la Corée du SudLa Corée du Sud a annoncé, mercredi 17 août, la défection de l'ambassadeur adjoint de Corée du Nord en Grande-Bretagne, qui se trouve désormais à Séoul avec sa famille. Le ministère de l'unification a précisé que Thae Yong-ho, numéro deux de la mission nord-coréenne à Londres était passé au Sud avec sa femme et son fils. C'est la première fois qu'un diplomate de ce rang fuit vers la Corée du Sud. Aucun détail n'a été fourni sur les circonstances de son passage, son calendrier ou l'itinéraire suivi par le diplomate et sa famille. Sa défection avait été annoncée dans la nuit de mardi à mercredi par le quotidien sud-coréen Joongang Ilbo et la BBC, qui n'avaient pas précisé dans quel pays il avait trouvé refuge. A Londres, aucune confirmation n'a pu être obtenue auprès de l'ambassade nord-coréenne et le Foreign Office s'est refusé au moindre commentaire. " La solidarité envers le régime s'effrite "L'ambassadeur adjoint de 55 ans aurait d'abord prévu de demander l'asile à un pays tiers. Son arrivée au Sud pourrait ouvrir une mine d'informations, notamment sur les réorganisations qui ont eu lieu au sein de l'appareil nord-coréen depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-un, en 2011. Séoul entend bien exploiter l'affaire. Un porte-parole du ministère de l'unification, Jeong Joon-hee, a expliqué que M. Thae " n'en pouvait plus du régime de Kim Jong-un ", qu'il souhaitait vivre dans un pays ouvert et démocratique et s'inquiétait pour le futur de ses enfants, ajoutant que sa famille est désormais sous protection gouvernementale. "Cette affaire montre que les élites nord-coréennes voient qu'il n'y a pas d'espoir dans leur pays, a lancé le porte-parole. Elle indique aussi que la solidarité interne envers le régime s'effrite." 814 transfuges en 2016L'événement s'ajoute à un nombre embarrassant de fuites de citoyens nord-coréens séjournant hors des frontières ces derniers mois. Un colonel de haut rang est passé au Sud en 2015. A la mi-juillet 2016, un jeune champion de calcul s'était enfui alors qu'il se trouvait à Hongkong, où il venait de participer à des Olympiades de mathématiques. Quelques semaines plus tôt, en avril 2016, douze serveuses d'un restaurant folklorique nord-coréen de la ville de Ningbo, dans l'est de la Chine, étaient parvenues jusqu'au Sud. Pyongyang avait présenté leur fuite comme un " enlèvement de masse " orchestré par Séoul.


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