Algérie

Corbillards en circulation



Corbillards en circulation
Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Constantine
Abdelhamid Lemili

Si, en grande majorité, le parc roulant des véhicules légers, en l'occurrence les taxis (même ceux clandestins) est renouvelé, il n'en est pas de même pour les bus, dont une appréciable partie est plus proche du corbillard roulant que du moyen de transport rassurant. Il est vrai que, pour rejoindre leurs domiciles en direction des douze communes de la wilaya et parfois des bourgades et mechtas très enclavées, les usagers sont rarement regardants sur la nature des moyens de locomotion auxquels ils sont obligés de recourir. Et la dramatique série d'accidents mortels récente ne les dissuade, malheureusement pas, et pour cause la nécessité pour ces usagers de rejoindre leurs demeures.Mais, si les usagers font, ainsi, l'impasse sur leur intégrité physique et, à la limite, de la jouer à la roulette russe, n'appartient-il pas aux pouvoirs publics et à leurs responsables d'y veiller, comme en dispose, d'ailleurs, la Constitution ' Cette question, nous l'avons posée au directeur de wilaya des transports, qui est conscient, au même titre selon l'interprétation qui peut être faite de sa réponse, de la gravité de la situation. «Mais pourrait-il en être autrement quand il s'agit, pour l'Etat, de résoudre l'épineux problème des moyens de déplacement des populations, face au formidable bond démographique d'une part, et par rapport à la multiplication de l'habitat, toutes natures confondues, et à sa dispersion géographique.»Effectivement, il semble relever de l'exploit, pour les services évoqués, de parvenir à satisfaire la demande des usagers en ce sens et permettre, ainsi, de désenclaver des lieux inimaginables, entre villages, mechtas et hameaux isolés.Dans le même ordre d'idées, quiconque serait, pourtant, prêt à souligner qu'à l'impossible nul n'est tenu, d'autant plus si cet impossible est une équation, qui consiste à mettre sur les deux plateaux d'une balance le confort relatif fourni par la disponibilité d'un moyen de transport et la sécurité des usagers. Un cadre de la même direction nous révélera, dans la discrétion, qu'en réalité, aucun texte en ce sens n'existe dans la réglementation des transports. «Autrement dit, les responsables du secteur ont plus réfléchi à trouver des solutions aux déplacements des personnes qu'à cogiter sur les voies, moyens et procédures de les réaliser dans les conditions idoines, c'est-à-dire en veillant à ce que les moyens de transport obéissent aux normes essentielles de sécurité. Or, nul, parmi nos concitoyens, n'est sans remarquer l'état de vétusté, pour ne pas dire de délabrement, de la majorité des moyens de transport collectif en circulation.» Notre interlocuteur n'avait aucun besoin de nous imager son propos. Il suffisait, simplement, de prendre n'importe quel bus, en direction des villes satellites voisines, pour en saisir la réalité. Hygiène déplorable, absence de rampes intérieures auxquelles peuvent s'agripper les voyageurs, vitres remplacées, quand elles font défaut, par des morceaux de cartons sinon un semblant de tissu, sièges brinquebalants et qui, si tant est qu'ils soient réparés, le sont sommairement, jusqu'à devenir dangereux, en raison des bavures de soudures, système de freinage douteux, absence fréquente de billetterie, utilisation double à la fois, du billet-client et de sa souche, agressivité du conducteur et du receveur, etc. Quant à l'âge des véhicules, il oscille entre 10 et 25 ans. C'est dire'La parade trouvée par le nouveau directeur des transports pour que force revienne au respect des lois a consisté à ne pas aller à la confrontation directe avec les transporteurs et leurs associations corporatives, qui demeurent, vaille que vaille, le partenaire social de la direction des transports. Pour ce faire, il a fait le choix de passer en douceur une mesure, par laquelle ses services devront renouveler sensiblement le parc par du matériel roulant neuf. L'élimination progressive des véhicules vétustes se fera presque «naturellement» d'elle-même, en ce sens que «tout véhicule retiré de la circulation par son propriétaire ne pourra être remplacé que par un véhicule neuf. Par neuf, il faut comprendre récemment sorti de la maison, ou de chez le concessionnaire», avons-nous appris auprès de certains responsables de l'administration concernée.Cela va, très certainement, prendre encore du temps car, en attendant, les transporteurs privés sont passés, il y a quelques jours, à un stade supérieur de la provocation, en interdisant aux bus de l'entreprise de transport public l'accès à la station de la place Khemisti.
A. L.

Gare routière bimodale de Zouaghi
Elle entre dans le cadre de la réalisation du projet global du tramway et est destinée à améliorer la prise en charge des déplacements des usagers des transports collectifs et l'interconnexion entre les différents modes de transport (routier et tramway). Un ensemble de mesures est prévu à cet effet comme la réalisation de deux gares routières afin de pallier aux déficits en matière d'infrastructure d'accueil et de traitement des voyageurs par route. L'autre sérieux avantage sera d'assurer une meilleure organisation des transports en articulant la répartition des moyens autorisés autour du tracé du tramway. Le bâti occupera 10 010,23 m 2 sur un espace de 70 000,00 m 2 et un parking de 6 490 m 2 dans lequel la superficie consacrée à 212 taxis est de 6 178,3 m 2. Une partie du parking sera gratuite, une autre payante, ceux de service sont au nombre de 18 et 54 dits de relais.
A. L.

collectif, un danger permanent
Intitulé : Etude et réalisation du tronçon prioritaire du tramway de Constantine, reliant la station Benabdelmalek à la cité Zouaghi
Opération : NF 5.516.2.262.010.03
Maître de l'ouvrage : Ministère des Transports
Maître de l'ouvrage délégué : Entreprise Métro d'Alger
Maître de l''uvre : Groupement Ingerop/E.Gisrail
Entreprise de réalisation : Groupement Impresa Pizzaroti/Alstom
Montant du marché : 34 623 377 202,24 DA
Partie en dinars : 15 519 553 285,26
Partie transférable 204 111 368,19 Euros
Délais de réalisation : 47 mois
Longueur du trajet initial : 8,1 kms
Nombre de stations : 11
Nombre de pôles d'échange : 3
Nombre de parcs relais : 2
Viaduc (465m) : 1
Vitesse commerciale : 20km/h
6 000 passagers, dans un sens
Nombre de rames : 27
Fréquence : 3 mn
Durée totale du trajet : 27 min
Il s'agit là, bien entendu, de la fiche technique du projet initial. Pour l'extension vers la nouvelle cité
Ali Mendjeli et Khroub, 24 autres rames seront rajoutées, portant ainsi le nombre total à 51.
La fréquence des rotations entre une rame et une autre est de trois minutes, durant les heures de pointe (8 000 passagers en moyenne), ce qui laisse entendre que cette plage évoluera (étalement) en fonction du trafic, en dehors de celles-ci (heures de pointe)




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