Algérie

CORAIL L'exploitation ne sera pas relancée de sitôt



L'exploitation du corail, suspendue, ne sera pas relancée de sitôt, selon Abdallah Khanafou.
Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Invité hier de l'émission économique Rihanate de la Radio Algérie Internationale, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a affirmé que les conditions n'étaient pas réunies pour relancer l'exploitation du corail. «Nous ne sommes pas prêts», dira-t-il. Certes, une étude a été lancée par son département en ce sens, relève M. Khanafou. Néanmoins, l'absence d'une industrie spécifique bride toute avancée. Par ailleurs, Abdallah Khanafou a estimé que la campagne médiatique à propos du quota algérien de thon rouge est incompréhensible. Dans la mesure où même si l'Algérie était capable de pêcher ce quota, l'impact financier serait, cependant, minime pour les finances publiques, de l'ordre de 2 milliards de centimes seulement, selon Abdallah Khanafou. Et d'autant que le gain généré revient à ceux qui participent à la campagne internationale et exportent le produit pêché. Or, l'Algérie n'a pas les moyens de cette pêche, rappelle le ministre de tutelle. Pour autant, l'objectif reste de relancer cette pêche, peut-être dans un cadre commun, selon Abdallah Khanafou qui évoque une collaboration italienne. Sur un autre plan, le ministre de la Pêche a évoqué le développement de l'aquaculture, dans le cadre d'un programme «ambitieux ». Certes, de grands efforts ont été déployés dans ce domaine, relève l'invité radiophonique, citant les fermes pilotes opérationnelles. Toutefois, une opération d'évaluation sectorielle a été initiée, affirme M. Khanafou qui estime qu'il faut passer au stade de la production. Ainsi, une soixantaine de projets porteurs seront lancés, pour un objectif de production de 36 000 tonnes à l'horizon 2015, relève le ministre qui précise que d'autres projets seront lancés dans les eaux douces. Des mécanismes sont en cours d'élaboration en ce sens, selon Abdallah Khanafou qui relève que cette opération sera supervisée sous l'égide des directions de wilayas et de bureaux d'études. D'autre part, le ministre de tutelle ambitionne de relancer l'action des chambres sectorielles, en situation de léthargie. Il s'agit tant d'une plus grande participation des professionnels que de l'élargissement des sources de financement. Dans cet ordre d'idées, il a indiqué que des investisseurs bénéficieront du rééchelonnement de leurs dettes sur 5 à 10 ans, avec un différé de 3 ans, et le cas échéant de mesures de bonification. Estimant que «la spéculation existe mais pas au niveau qu'on lui prête», M. Khanafou précise que les prix du poisson sont régis par la loi de l'offre et de la demande. De même que la disponibilité du produit dépend des conditions climatiques, selon ses explications. Pourtant, le ministère de tutelle ne compte pas procéder au renouvellement de la flotte, dont 30% à 50% sont à l'arrêt même si le développement de l'industrie naval est à l'ordre du jour.


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