Cent ans après avoir remporté la première édition de la Copa America, l'Uruguay ne dépassera pas la phase de poules de l'édition 2016 de la doyenne des compétitions continentales après s'être fait surprendre par le Venezuela (1-0), hier.L'équipe la plus titrée de l'histoire de la Copa America, avec ses quinze sacres, a complètement raté la Copa du Centenaire. Elle a perdu ses deux premiers matchs: contre le Mexique (3-1) dimanche dernier et, de façon plus surprenante et inquiétante, face au Venezuela (1-0). La Celeste doit sauver l'honneur lundi face à la Jamaà'que, pas à l'abri de quitter les Etats-Unis avec un zéro pointé, ce qui ferait désordre pour l'équipe qui domine les qualifications sud-américaines pour le Mondial-2018 en Russie et se présentait en candidate au titre. Comme souvent avec l'Uruguay, il ne faut chercher plus loin que Luis Suarez pour trouver l'explication de cette déroute. L'attaquant-vedette du FC Barcelone, blessé à une cuisse le mois dernier n'a pas joué la moindre minute. Le «Pistolero», auteur de 59 buts toutes compétitions confondues sous le maillot blaugrana, a encore eu un de ces coups de sang qui ont fait sa légende. Il n'a cette fois pas mordu un adversaire, comme il l'avait fait durant le Mondial-2014 au Brésil, ce qui lui avait valu une longue suspension le privant de la Copa America 2015, mais s'en est pris au banc des remplaçants sur lequel il était cantonné, à sa grande colère. De dépit, quand il a compris qu'il n'entrerait pas en jeu après un long échauffement, il a frappé le banc du poing, crié sa rage et jeté ses chaussures sur le terrain.ElectrochocLa frustration de Suarez a certainement été nourrie par l'inefficacité de ses coéquipiers, en particulier d'Edinson Cavani : l'attaquant du Paris SG a vendangé les occasions de but, dont deux, seul face au gardien vénézuélien ou presque, à la 89e et dans le temps additionnel. Le sélectionneur de l'Uruguay Oscar Tabarez a ensuite révélé qu'il n'a jamais songé à aligner sa star qui ne figurait pas du reste sur la feuille de match, ce que Suarez lui-même semblait ignorer... «Il n'y pas de problème, il n'était pas disponible sur avis médical. Même si le joueur est en colère, je ne vais pas l'utiliser alors qu'il n'est pas à 100%», a insisté le «Maestro». Plus inquiétant à ses yeux qu'une éventuelle nouvelle affaire Suarez, Tabarez a regretté «l'incapacité de l'équipe à produire son jeu habituel». L'Uruguay arrive peut-être en fin d'un cycle comme le suggère la prestation quelconque de Maxi Pereira, qui a fait sa 113e apparition sous le maillot bleu et dépassé ainsi le record de Diego Forlan. Il faut remonter à 1997 pour trouver trace d'une élimination aussi prématurée de la Celeste dans l'épreuve-phare du football sud-américain. Elle n'avait déjà pas convaincu lors de la Copa 2015 (deux buts, une victoire et une élimination en quart de finale par le Chili, pays-hôte et futur vainqueur), mais la suspension de Suarez avait eu bon dos. «Cette Copa America était différente de ce que nous connaissions, je n'ai jamais vécu un tournoi comme celui-ci avant. On savait que cela allait être difficile, mais il faut que cela nous serve d'électrochoc d'ici la reprise des qualifications pour la prochaine Coupe du monde», a admis Tabarez.
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Posté Le : 11/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com