Coordination des associations de la société civile Des containers de cyanure stockés à l'air libre

La coordination des associations de la société civile de la wilaya de Constantine a réussi, sans doute, grâce à son rôle dynamique et stabilisateur, dans l'opération complexe et à hauts risques de délocalisation des habitants du Bardo, à se présenter, aujourd'hui, aux autorités locales comme un interlocuteur valable. Suffisamment, en tous cas, pour que celle-ci soit conviée à une rencontre, avant-hier, avec le chef de l'exécutif Abdelmalek Boudiaf, et au cours de laquelle le bureau de la coordination a mis sur la table les problèmes nombreux de la ville, dont certains exigent des prises de décisions immédiates, et dont les leviers sont aux mains des autorités. Dans l'urgence et parmi le long inventaire que détaille un état des lieux sans fard et dont, souvent, les autorités locales n'ont pas une situation claire, tellement, les relais institutionnels ne jouent pas totalement leurs rôles, ce sont le développement économique, l'environnement, le transport, la population et la santé qui ont retenu l'attention. Ainsi, le grave et ancien problème de stockage à l'air libre, dans des sites de l'industrie mécanique de Aïn Smara et Oued Hmimime, de nombreux containers contenant des fûts de produits dangereux, notamment le cyanure, a été abordé avec la nécessité absolue de trouver des solutions étant donné les risques de contamination de la nappe phréatique et du cours d'eau se trouvant à proximité et qui est un affluent de l'oued Rhumel. Sur le registre des transports, le wali a affirmé que la délocalisation de la station routière Est, vers la cité Zouaghi est, désormais, en bonne voie et que l'entreprise italienne a ouvert le chantier dans les délais. Il faut savoir que Constantine, rien que pour son réseau urbain, est une ville où circulent 4.600 taxis et 1.200 bus. La coordination de la société civile, qui tente de fédérer autour de son action un maximum d'acteurs locaux, a informé à l'occasion, le wali, nous dit-on, du voeu émis par un propriétaire, entrepreneur de son état, de faire don à la ville d'un terrain de 5.000 m2, situé à la cité populaire Emir Abdelkader, pour la construction d'un stade de football.