Algérie

Coordination des associations de la société civile Le réquisitoire


Après plus de quatre années de gel forcé de ses activités, lacoordination des associations de la société civile de la wilaya de Constantine,qui s'est toujours voulue partie prenante incontournable dans les affaires dela cité, est sortie de sa longue hibernation, en dressant d'autorité, un sévèreréquisitoire sur l'état de la ville, aujourd'hui.  Le président de la coordination,Mohamed Lattafi, entouré des membres du bureau, à l'occasion d'une conférencede presse organisée, jeudi dernier, au siège de l'union nationale de lajeunesse algérienne (UNJA), a dénoncé, en fonçant droit dans le tas, «ladéliquescence avancée dans laquelle est plongée Constantine» qui est devenue,affirme-t-il, péremptoire, un grand douar», au motif que «l'administrationlocale est défaillante à plusieurs niveaux».  Le ton est donné, et pendant plusde deux heures, devant un parterre compact de responsables d'associations et dereprésentants de comités de quartiers, Lattafi, longtemps le fer de lance d'uncombat complexe, que seuls les initiés pourraient vraiment décoder, et qu'il amené des années durant, à l'enseigne de la dénonciation des «dossiers noirs dela gestion calamiteuse des affaires de la ville», a déroulé un argumentaire,qui lui est si familier, à peine réactualisé sur une «situation encoreinchangée», dira-t-il, sur le vieux rocher... corruption, passe-droits, abus debiens sociaux, bureaucratie, gaspillage, etc.  «Le lobby qui a pris en otage laville, depuis des lustres», en prend pour son grade, et le président de lacoordination ne mâche pas ses mots: «aujourd'hui la cité vit dans l'attente dela réalisation de nombreux projets, alors qu'ils sont encore au stadeembryonnaire, à cause des tergiversations de certains de ces responsables etpar le manque d'une prise en charge sérieuse pour les faire avancer». Orateurhabile, Lattafi stigmatisera la marginalisation de la société civile etparticulièrement celle des associations et des comités «parties prenantes dansle fonctionnement de la ville, ceci en conformité à la loi 06.6.2006 quidélimite leur rôle». «Notre mission ne consiste pas à meubler le décor desrencontres et des réceptions officielles». Sur ce registre, le président de lacoordination, toujours aussi déterminé, réclame pour son organisation, le«statut» de force de proposition, et ni plus, ni moins, avec un droit de regardsur la problématique de développement dans la wilaya, dénonçant dans la foulée,la fin de non-recevoir, dont il s'estime être l'objet de la part des autoritésde la ville. L'homme par qui le scandale n'est pas encore arrivé à Constantine,«des dossiers ficelés» remis à qui de droit, et qui fut «longtemps traîné enjustice sans résultats», dira-t-il, ne semble pas avoir à l'évidence, changé defusil d'épaule, après une si longue absence de la scène politico-médiatique del'antique Cirta... «Ni rentiers, ni gardiens du temple, nous ne comptons pasnous laisser intimider, ni baisser les bras». Un bien vaste programme,avouons-le, pour la coordination présidée par Lattafi, qui après avoir battu enretraite, des années durant, est réactivée, aujourd'hui.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)