Algérie

Cooptation et protestation



Ces derniers découvrent, à leurs dépens, les vieilles pratiques de la centrale syndicale. Après leur avoir promis une «autonomie» pour les convaincre d’adhérer à leur projet, le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, et sa direction viennent de donner un véritable coup de poignard dans le dos des membres du bureau national de ladite fédération. En effet, l’UGTA a désigné, sans consultation, les trois représentants de la fédération devant être reçus par l’instance de consultation sur «les réformes politiques». Ce geste provoque à nouveau des remous au sein de cette organisation. Ses membres crient au scandale. «Les membres de l’instance exécutive nationale de la Fédération des journalistes algériens ont été surpris par la désignation de trois membres pour les représenter dans les consultations sur les réformes politiques. Cette désignation s’est faite sans consultation des membres de l’instance exécutive et, par ricochet, leur légitimité est remise en cause», lit-on dans un communiqué rendu public hier. «Les membres de l’instance exécutive considèrent que toute proposition qui sera faite au nom de la Fédération et de ses adhérents devra faire l’objet d’une consultation préalable. De ce fait, la manière adoptée pour désigner les représentants de la Fédération est inacceptable», ajoute-t-on dans ce communiqué signé par 15 journalistes membres de ce syndicat. Les signataires de ce communiqué se disent non concernés par les propositions «devant être présentées en leur nom à la commission Bensalah», mais ils ne précisent pas leur position par rapport à la participation de leur Fédération aux consultations en question. Que feront les «représentants» des journalistes dans une commission chargée des réformes politiques ' Si ce n’est prendre partie et cautionner la démarche du pouvoir, cette participation n’obéit à aucune autre logique. Car les journalistes doivent s’intéresser à une meilleure organisation de leur métier à travers l’élaboration d’une nouvelle loi sur l’information qui garantirait l’exercice libre de la profession en Algérie.
Des discussions ont été initiées sous la tutelle du ministère de la Communication et non pas par l’instance que préside Abdelkader Bensalah…


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