Algérie

Coopérative Ezzerga à Hydra



Coopérative Ezzerga à Hydra

En dépit des multiples rassemblements organisés devant le siège du ministère de la Justice, les propriétaires attendent toujours de récupérer leurs biens.Les propriétaires de la coopérative Ezzerga, dans la commune de Hydra, n'en finissent pas de subir les méandres d'une situation déconcertante.Les décisions de justice rendues en leur faveur les confortant dans leur position d'uniques propriétaires des appartements de la coopérative, ne sont toujours pas mises en application. «Cela fait 17 ans que nous avons eu gain de cause auprès de la justice, mais nous butons contre une volonté qui agit dans l'opacité», explique Rachid Boubekeur, représentant du collectif des propriétaires qui, faut-il le rappeler, organise périodiquement des rassemblements devant le siège du ministère de la Justice pour demander l'application de ces décisions de justice et le recouvrement de leurs biens. «Nous avons adressé des requêtes, notamment au directeur des affaires civiles au niveau du ministère de la Justice qui ne nous répond jamais par écrit. Ce responsable ainsi que d'autres nous disent que notre cas est en cours d'étude», assure-t-il. «Il ne s'agit pas dans ce cas de figure d'étudier notre problème, qui est un cas avéré d'impunité, mais d'exécuter des décisions de justice rendues par les tribunaux», poursuit-il.Par ailleurs, ces propriétaires qui sont entrés dans une interminable expectative, marquée par un sentiment d'impuissance devant le pouvoir de personnalités qualifiées«de puissantes et d'intouchables», soulèvent un autre problème, celui de la location de leurs biens par ces indus occupants. «Un appartement faisant partie de la coopérative a été loué à une société libanaise du nom de Butec. Les documents présentés par le pseudo propriétaire pour conclure le contrat de location sont falsifiés, j'en ai la preuve», affirme-t-il, et d'ajouter : «A ce sujet, nous avons écrit au ministère de la Justice, en vain, car aucune réponse ne nous a été donnée. Nos biens continuent d'être exploités illégalement.»Outre le blocage rencontré par les propriétaires dans la mise en application des décisions de justice, ces derniers affirment qu'ils sont constamment malmenés par les agents des services de sécurité.«Le dernier rassemblement que nous avons organisé devant le siège du ministère de la Justice a été pour nous une expérience douloureuse. Nous avons été embarqués dans un fourgon par des policiers qui n'ont pas omis de saisir les banderoles que nous avons brandies devant le ministère. Ils nous ont ensuite conduits manu militari à la 3e sûreté urbaine, pour nous relâcher quatre heures après», raconte Rachid Boubekeur.Ces citoyens ne comprennent pas également le fait que trois propriétaires retrouvent leurs appartements, alors que les 17 restants se retrouvent bloqués, et ce, en dépit des décisions de justice qui sont les mêmes. «Il y a une seule justice. Nous n'arrivons pas à comprendre cette dichotomie. Que justice soit faite», conclut notre interlocuteur.




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