Algérie

Coopérative El-Qods La fin du calvaire des souscripteurs


Après bien des péripéties et 15 années passées à courir dans les dédales bureaucratiques, la coopérative immobilière El-Qods, fondée en 1992 et composée de 1O6 membres ayant la qualité de moudjahidine, de veuves et de fils de chouhada, vient finalement d'obtenir une dérogation des services des biens de l'Etat pour l'attribution de lots de terrain à ses membres afin de leur permettre de construire des habitations dans la nouvelle ville Ali Mendjeli. Pour rappel, les activités des coopératives immobilières ont été gelées par la loi à compter du 5 avril 2OO3 et cette dérogation pour la coopérative El-Qods est motivée par le fait que celle-ci avait déposé le dossier d'obtention du terrain avant l'intervention de la décision de gel et avait obtenu, par la suite, un lot de terrain à Aïn El-Bey. Faisant l'historique des problèmes rencontrés, les membres de cette coopérative signalent que cette dernière avait bénéficié en 1999 d'un lotissement à Aïn El-Bey d'une superficie de 4,5 hectares, octroyé sur décision de la Direction de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat (DUCH) de Constantine. Mais ses membres furent surpris, deux années plus tard, par la direction des domaines qui les informa de la décision prise par le wali de l'époque de leur retirer le terrain suite à une procédure d'expropriation pour cause d'utilité publique. Néanmoins, le wali donna des instructions pour accorder, en substitution, un autre lot de terrain à la coopérative dans les délais les plus brefs. Ce qui a été fait par un nouvel octroi d'un terrain de 5 hectares à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Les souscripteurs ont dû remettre à nouveau l'ouvrage sur le métier pour recommencer les procédures techniques concernant le plan de masse, de partage des lots selon le nombre des souscripteurs, ainsi que les procédures administratives lentes et laborieuses. Mais ils n'étaient pas pour autant parvenus au bout de leurs peines: en effet, en l'année 2OO4, lorsqu'ils sont arrivés à solliciter les actes de propriété auprès de l'administration des domaines de Constantine, il leur a été répondu que cela n'était pas possible à cause d'un problème technique, sans autre explication. La coopérative dut encore patienter. Mais en 2OO6, la direction des domaines l'informa que le dossier a été envoyé à la direction générale à Alger. Et depuis lors, l'attente a perduré et vient d'aboutir à l'octroi d'un nouveau terrain. Les membres de la coopérative El-Qods, qui ont frappé à toutes les portes et saisi différentes institutions au niveau local et national, sans résultat, viennent de saisir la presse locale au moyen d'une lettre écrite, dont nous détenons une copie, pour alerter l'opinion publique sur leur situation et dénoncer « le mutisme chronique des autorités » et les entraves bureaucratiques qui les empêchent de réaliser leur projet, en rappelant l'histoire tragique de l'ex-président de la coopérative, Lakhdar, un ancien moudjahid, décédé en 2OO4 suite à un accident vasculo-cérébral hémorragique, survenu, dit on, «dans la foulée de sa dernière et énième visite à la direction des domaines, dans le cadre des démarches pour tenter de dénouer l'imbroglio bureaucratique dans lequel était noyé le dossier de la coopérative El-Qods».
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