Algérie

Coopérative des céréales et des légumes secs de Tlemcen



Les unités dans l??il du cyclone Les unités de la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) sont soumises à de rudes épreuves par la direction générale de l?OAIC, depuis ces dernières semaines. Après le passage de ses commissions d?inspection, des suspensions de leur poste sont signifiées aux chefs et des poursuites judiciaires sont aussitôt enclenchées contre eux par la hiérarchie. Dans les tribunaux, le motif des plaintes est le vol. Or, selon des responsables, il s?agit de manquants, ce qui est très différent. « Les raisons des manquants sont multiples : malgré le traitement par des produits chimiques appropriés, le blé a été piqué et le taux d?humidité est ravageur. En plus, après le transfert vers les stocks, au moment du transilage, le poids diminue. En outre, il y a un seuil de tolérance qui est respecté, mais dont ne tient pas compte la hiérarchie », explique un expert. Notre interlocuteur explicite une subtilité : « la durée du stockage qui dépasse une année dans les docks métalliques (contrairement aux docks en béton) ?malgré les traitements- cause l?infestation et le piquage du blé ainsi que la perte du poids. » D?autres observateurs incriminent les nouvelles bascules électroniques, de marque française, qui seraient à l?origine de faux pesage. « Dans le passé, avant l?utilisation de ces bascules, on enregistrait plutôt des excédents. » On nous informe même qu?après vérification, l?office de métrologie légale aurait délivré des attestations incriminant ces bascules. Un petit exemple de ces anomalies et qui pourrait ressembler à une boutade : un chargement de céréales est sorti de la CCLS avec un poids de 19 560 kg, à l?arrivée, dans des moulins privés, il pesait 19 640 kg, c?est-à-dire avec beaucoup de kilos en plus. « Nous savons que plusieurs responsables d?unités, soupçonnés de vol par leur hiérarchie, ont fini par être innocentés par la justice ». Il faut préciser, enfin, que cette campagne d?inspection diligentée par l?OAIC au niveau de ses CCLS concerne tout le territoire national. Devant cette pression qui les étouffe, des chefs d?unités demandent une intervention urgente du ministère de l?Agriculture et de la présidence de la République. « Comment voulez-vous travailler dans la sérénité quand vous êtes instamment menacés de suspension et de justice à cause de manquants justifiés ? », concluent nos interlocuteurs, désemparés.


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