Algérie

Coopération énergétique et Tsgp Algérie-Niger : l’embellie



Publié le 03.09.2024 dans le Quotidien l’Expression

Le Niger dispose de plusieurs potentialités pétrolières et gazières encore non exploitées.
La coopération entre les deux pays se concrétise sur le terrain.
La reprise de la coopération énergétique bilatérale entre l'Algérie et le Niger est annonciatrice de grandes bonnes nouvelles pour les deux pays. Il s'agit du dossier du gazoduc transsaharien Tsgp, reliant le Nigeria à l'Algérie, en passant par le Niger et la reprise des activités énergétiques de la Major africaine, La Sonatrach dans ce pays, entre autres opportunités envisagées. La perspective de réalisation de ce gazoduc sur les terres nigériennes, ouvre l'opportunité de mettre en valeur des gisements importants de gaz, dont recèle le sol de ce pays voisin. «Le Niger dispose de plusieurs potentialités pétrolières et gazières encore non exploitées», souligne l'agence officielle de presse du Niger. Dans ce sillage, le directeur général des hydrocarbures au ministère du pétrole, Chaibou Ibrah Abdel Nasser, interviewé par l'agence nigérienne de presse (ANP), met en valeur l'importance de la coopération bilatérale entre les deux pays voisins. «Grâce aux discussions tenues précédemment, les ministres de ces trois pays (Algérie, Niger, Nigeria) se sont engagés à établir ces gazoducs qui alimenteront le marché international en gaz de leurs trois pays», a-t-il ajouté.
Pour ce haut responsable du ministère de l'Énergie nigérien, ces deux dossiers présentent de grandes opportunités pour le Niger, notamment. «Le gazoduc transsaharien, indique-t-on, devrait relier à partir de 2027, le Nigeria à l'Algérie en passant par le Niger pour transporter du gaz naturel nigérian vers l'Europe», note l'agence nigérienne, qui relève «la reprise de leur coopération pétrolière (Sonatrach et la compagnie pétrolière nigérienne Sonidep), avec notamment le projet du bloc Kafra (Bilma, Nord) et la poursuite de la construction du gazoduc transsaharien (Nigeria-Niger-Algérie)». Ainsi, le directeur général des hydrocarbures au ministère du Pétrole nigérien, explique que «l'entreprise pétrolière algérienne Sonatrach a fait des découvertes sur ce bloc Kafra et a relevé un potentiel pétrolier énorme qui peut être exploitable par cette entreprise. Donc, conformément au contrat de partage de production, cette entreprise tiendra ses engagements et nous espérons dans un délai très court, la mise en production de ce bloc», précisera-t-il encore. Il faut dire que le Niger passe par une conjoncture politique assez particulière où le pays a besoin de passer rapidement à une cadence avancée de croissance et de développement économique, afin de réussir une transition positive et annonciatrice de richesses pour les Nigériens. La stratégie du Niger dans ce contexte vise, dans un premier temps, à «asseoir sa souveraineté sur ce secteur vital», en diversifiant son industrie pétrolière. Dans ce cadre, sur instruction du président du Niger, le secteur énergétique se verra consolider par la création d'un complexe pétrolier et d'une raffinerie à Dosso, dans l'ouest du pays. L'Algérie, avec son expérience historique et son plaidoyer incessant, en faveur d'une intégration économique du continent dans la coopération et le partenariat avec les pays africains, devrait apporter un plus dans le cadre de cette perspective. Dans ce cadre, Chaibou Ibrah a confié à l'agence ANP que «le Niger a besoin du bitume pour bitumer ses routes et faciliter le transport», ce qui est à portée de main dans ce bloc exploité par la Sonatrach qui détient une grande expérience dans ce domaine précis. «Ce bloc en question révèle un potentiel en bitume dans les environs de Sokor», a-t-il fait remarquer. En plus de son expertise technique, Sonatrach est également sollicitée pour accompagner le Niger et sa société pétrolière, en matière de transfert de technologie, de formation et d'apprentissage. Ce qui a été paraphé, lors de «la visite ministérielle algérienne à Niamey, le 7 août 2024», note encore l'agence. Pour le directeur général nigérien, le Niger ne peut pas «exploiter une telle richesse sans nos cadres compétents dans ce domaine. Un institut du pétrole est la plus grande solution qui soit adaptée dans ce sens, c'est-à-dire former des cadres nationaux qui vont exploiter notre richesse pour nous permettre d'installer une souveraineté dans ce secteur», fait-il valoir.
Mohamed OUANEZAR




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