Algérie

COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE ALGÉRO-FRANÇAISE



Les priorités précisées Paris A la Mairie de Paris, hauts fonctionnaires institutionnels, cadres administratifs, élus municipaux, départementaux et de régions, français et algériens, ont, dans le cadre des deuxièmes rencontres de la coopération décentralisée, consacré la journée d'hier à tirer les enseignements des cinq dernières années, depuis que la coopération décentralisée a été réactivée lors des premières rencontres d'Alger en novembre 1999 et à tracer les perspectives pour les années à venir. Les premiers échanges, formalisés par les interventions des ministres Dahou Ould Kablia et Xavier Darcos, respectivement ministre délégué algérien aux Collectivités locales et ministre délégué français chargé de la Coopération, du Développement et de la Francophonie, de Bernard Stasi, président de Cités unies France, de l'Association France-Algérie, ancien ministre, et de Pierre Schapira, adjoint au maire de la Ville de Paris, chargé des relations internationales, qui se sont poursuivis dans les tables rondes, ont donné le ton. La coopération, selon le v'u de tous les intervenants, doit être concrète, pragmatique et concernée des actions ciblées. La partie algérienne a fait part de ses priorités, en affirmant que l'Algérie n'est pas à la recherche de subventions ou de dons, mais d'expertise, de savoir-faire, de management en matière de gestion administrative locale, de services publics et de formations liées aux compétences et prérogatives des collectivités locales. Elle est également intéressée par des expériences françaises. Au-delà des déclarations généreuses des visites protocolaires, les Algériens veulent du concret. Ils l'ont dit, à commencer par le ministre délégué aux Collectivités locales, qui a souhaité que soient priorisés « les accords liés à la gestion de l'immobilier urbain, la collecte et la gestion des déchets solides, la gestion des réseaux divers » : que l'Algérie puisse profiter de l'expérience française en matière d'organisation administrative et de participation du mouvement associatif à la gestion de la cité. S'agissant du cadre réglementaire et législatif algérien, Dahou Ould Kablia a fait part de la réforme des codes de la commune et de la wilaya aux fins d?« adapter l'administration aux réalités du pluralisme politique et de ses exigences d'impartialité et de transparence, tout en garantissant la pérennité du service public », d?« assurer une distinction et une délimitation très précise entre les domaines d'intervention de l'Etat et le champ de compétence des collectivités locales », d?« introduire des mécanismes d'une participation institutionnalisée et légalisée des citoyens à la vie publique et au développement local ». Il a également fait part d'une refonte des finances locales visant, notamment, à « clarifier les responsabilités financières des communes et celles relevant des autres institutions étatiques ». Dahou Ould Kablia a, par ailleurs, annoncé qu?« afin de pallier l'absence de cadre juridique », le projet de code communal consacre pour la première fois en Algérie un chapitre à la coopération internationale décentralisée ». Il a ajouté qu'une circulaire interministérielle (MICI - MAE) relative à ce sujet « a été élaborée par nos soins et soumise actuellement à l'appréciation du MAE avant sa prochaine signature par les deux ministres d'Etat ».


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