Coopération culturelle algéro-allemande

La convention de protection et de préservation des vestiges archéologiques, datant de 2008 et liant le Musée national de Cherchell (ouest de Tipasa) et l'Institut allemand d'archéologie, a été renouvelée par les deux institutions culturelles.D'une durée de trois ans, cette convention a été cosignée par la directrice du musée de Cherchell, Aïcha Hioun, et le directeur de l'Institut allemand d'archéologie Dally Ortwin, en présence du chef de cabinet du ministère de la Culture, Ali Rahal, et du conseiller de l'ambassade d'Allemagne en Algérie, Kleber Molfgang. Inscrit au titre des actions de coopération entre l'Algérie et l'Allemagne, cet accord s'appuie sur trois axes principaux : la restauration des pièces archéologiques, la formation des cadres dans la restauration et la préservation des vestiges, la réorganisation du musée de Cherchell.Le représentant de l'ambassade d'Allemagne a considéré cet accord de coopération comme étant «une preuve du succès de ce projet qui a enregistré de grandes avancées» qualifiant le patrimoine archéologique algérien d'«unique et extraordinaire».M. Molfgang a également exprimé son souhait de voir se «renforcer la coopération culturelle algéro-allemande par la signature d'une convention de partenariat en la matière». L'intérêt des Allemands pour le musée de Cherchell et des vestiges de cette région remonte aux années 1970, avant son couronnement par une convention au titre de laquelle les deux parties se sont engagées à un échange d'expertises en matière de protection, préservation, restauration, formation et de recherches sur l'histoire de l'antique Césarée, où plusieurs civilisations se sont succédées, à savoir punique, romaine, musulmane, turque et française. Le vieux musée de Cherchell a été bâti en 1908 aux abords de la place de la ville bordée d'arbres noueux centenaires, appelés «bellombras». Cette structure muséale englobe quatre galeries et un patio, où les visiteurs peuvent admirer deux belles fontaines ornées de mosaïques représentant une scène d'Ulysse, les sirènes et un triomphe de Neptune. Parmi les statues exposées, les plus intéressantes sont des copies de chef-d'œuvres grecs disparus avec la Caryatide, l'Hercule, l'Apollon de Cherchell, une Athéna à l'acanthe, entre autres.Après les deux séismes de 1980 et 1989, ayant occasionné des dégâts considérables à ces trésors archéologiques, un nouveau musée a été réalisé à l'entrée est de la ville, au début des années 80, suite à la fermeture de l'ancien musée pour plusieurs mois.