Algérie

Coopération algéro-sahraouie dans le domaine de la recherche stratégique



Mohand Berkouk et Baba Mustapha Sayed, respectivement président du Centre national de recherche stratégique et sécuritaire (CRSS) et président du Centre de la Saguia El-Hamra oua Ouadi El-Deheb des études stratégiques et politiques (CSESP), ont signé, hier à Alger, un protocole d'accord dans le domaine des études et recherches stratégiques. Lors de la cérémonie de signature, qui s'est tenue à l'hôtel Safir (ex-Aletti), en présence de certains ambassadeurs et représentants du corps diplomatique (Venezuela, Cuba, Mauritanie, République sahraouie'), de députés et de militants associatifs, les responsables des deux institutions ont expliqué les raisons de cette nouvelle coopération algéro-sahraouie et les domaines que celle-ci touchera. L'accord portera, a révélé M. Berkouk, sur cinq volets : coopération dans les domaines scientifiques, de recherche et d'expertise, formation spécialisée, recherches et publications, analyse, consulting et prospective, coopération multidimensionnelle sur les plans régional et international. 'Le Centre de recherche stratégique et sécuritaire s'engage également à parrainer le Centre sahraoui en ce qui concerne sa création, son encadrement et la formation', a précisé le président du CRSS. De son côté, son homologue sahraoui a insisté sur 'la dimension spéciale' de cette initiative.
Selon Baba Mustapha Sayed, il s'agit là d'une 'initiative importante', voire d''un instrument de plus, pour renforcer les débats et l'échange d'expériences et qui va accompagner tous ces développements assourdissants qui nous proviennent de la région', référence faite aux bouleversements opérés récemment dans le Maghreb, mais également aux évènements observés dans la région sahélienne. Pour rappel, la signature du protocole d'accord entre les parties algérienne et sahraouie intervient à la veille de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. L'instance onusienne est chargée d'examiner le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU et de se prononcer sur le dossier de décolonisation du territoire sahraoui. Profitant de la tribune qui lui est offerte, le président du Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, co-organisateur de la rencontre d'hier, a lancé un appel à l'ONU l'invitant à 'mettre fin à l'entêtement du Maroc, qui est appuyé par la France, membre permanent du Conseil de sécurité'.
Pour l'intervenant, la nouvelle initiative algéro-sahraouie se veut être 'un message fort de l'Algérie, toujours attachée au droit international et fidèle au droit des peuples à l'autodétermination et à l'indépendance'. De retour des camps des réfugiés sahraouis, Violette Daguerre, présidente de la Commission arabe des droits de l'Homme, a déploré 'le retard' cumulé par le monde arabe, concernant 'le soutien au peuple sahraoui'. La militante a affirmé qu'il y a urgence à 'faire quelque chose pour rattraper le temps perdu', évoquant le 'travail à faire envers le monde arabe et les intellectuels arabes'.
Très critique envers les instances dirigeantes de l'ONU, Mme Daguerre a noté que 'quelque chose a dérapé
(au niveau de l'ONU, ndlr), car les grandes puissances ont mis leur grappin sur certaines institutions, comme le Conseil de sécurité, pour servir leurs intérêts'. 'La France ne fait pas ce qu'il
faut pour aider le peuple sahraoui à recouvrer ses droits', a ajouté l'intervenante.
H A




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