Algérie

Convictions de combattant



Convictions de combattant
Histoire n Membre du Groupe des neuf ayant été à l'origine du déclenchement de la guerre de libération nationaliste, lorsqu'il était au Caire, en compagnie de Mohamed Khider et d'Ahmed Ben Bella, Ait Ahmed, conduira la délégation du Front de libération national (FLN) à la conférence de Bandung en 1955.L'inscription de la question algérienne à l'ordre du jour de cette conférence historique fut arrachée par Ait Ahmed auprès du président Soekarno, après une intense activité ayant duré des semaines avant l'ouverture des travaux de cet événement marquant du mouvement des non-alignés, annonçant ainsi l'ouverture du front diplomatique pour l'autodétermination de l'Algérie. Il fut également le premier représentant du FLN auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU). L'infatigable combattant de la cause nationale redoublera d'efforts pour tenter, en compagnie de M'hamed Yazid, de convaincre la communauté internationale de la légitimité de la lutte du peuple algérien pour l'indépendance. Les faits d'armes de ce combattant nationaliste infatigable ne s'arrêtent pas là, car, il fut de sa prison, en compagnie de Ben Bella, Khider, Boudiaf et Lacheraf, d'une grande utilité à la direction de la Révolution, lorsqu'il lui avait inspiré, affirme Reda Malek, la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), le 19 septembre 1958. Cet homme aux convictions trempées dans le combat pour la liberté et l'indépendance, un combat d'une rare violence, âpre et intense qui attirera l'admiration du monde entier, restera fidèle toute sa vie aux idéaux qui l'habitaient depuis sa jeunesse. Son combat se poursuivra après l'indépendance, en s'opposant frontalement au système du parti unique. Il fut le premier à ouvrir le chemin de l'opposition à d'autres figures de la lutte pour l'indépendance nationale, ce qui le conduira à la création du FFS (septembre 1963) pour défendre des convictions démocratiques. Même quand il prenait des positions, dont certaines furent controversées, à l'image de son opposition à l'arrêt du processus électoral ou sa participation active au contrat de Rome (janvier 1995) pour la réconciliation nationale, ce résistant de la première heure demeure, respecté pour la régularité de sa démarche politique, demeure, aussi, la personnalité politique de l'opposition la plus connue à l'étranger. De la résistance à l'opposition, Hocine Ait Ahmed a largement marqué le siècle passé, par son combat nationaliste entamé dès les années 1940 et sa lutte pour la démocratie et le respect des droits de l'Homme initiée dès l'indépendance, dans la douleur et la violence certes, mais, qui avait suggéré une autre voie pour l'Algérie indépendante. L'homme au combat pluriel s'en va à l'âge de 89 ans après avoir marqué amplement son époque.




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