Nos autorités affirment par la voix du ministre de l'Intérieur,M. Nourredine Yazid Zerhouni, leur conviction que le recours aux actionssuicide par l'ex-GSPC confirmerait que le groupe terroriste serait aux abois,n'ayant plus que ce genre d'opération pour manifester son existence etmaintenir l'illusion d'une capacité intacte à rendre coup pour coup dans saconfrontation avec l'Etat et ses forces de sécurité.Imperturbable, malgré les bilans meurtriers que l'onenregistre après chaque attentat, Zerhouni maintient, catégorique, que lamenace terroriste dans le pays a très fortement décru, grâce notamment auxactions multiformes menées sans trêve par l'armée et les autres forces desécurité dans le cadre de la lutte antiterroriste.C'est un tout autre son de cloche et une perception moinsoptimiste que font pourtant entendre des experts et spécialistes étrangers desquestions de terrorisme, concernant l'évolution de la situation de notre paysen ce domaine. Ces milieux admettent qu'effectivement, l'Etat algérien et sesforces de renseignement et de sécurité ont remporté d'incontestables succès surles groupes armés du GSPC, auxquels ils ont infligé de sévères pertes, dont laneutralisation des plus aguerris de leurs cadres. Ils acceptent pour acquis quece qui reste du GSPC, devenu par son allégeance à Ben Laden «Branche d'Al-Qaïdaau Maghreb islamique», n'est plus en mesure de soutenir une stratégie offensivecontre les forces de l'Etat algérien. Néanmoins, ils mettent en garde contre lerisque que cette affiliation de l'ex-GSPC à Al-Qaïda va faire de l'Algérie unenouvelle zone d'opération principale pour le terrorisme intégristeinternational, dont les filiales agissant en Irak et en Afghanistan sontsérieusement et sévèrement bousculées.Les autorités du pays ne semblent pas croire à laprobabilité de cette périlleuse perspective. Sans exclure la possibilitéd'autres attentats suicide ou à la voiture piégée que le «BAQMI» pourrait à unmoment ou à un autre organiser, car, dixit Zerhouni, aucun dispositifsécuritaire n'est étanche à 100%, elles distillent la confiance et s'entiennent à la version de groupes terroristes anémiés, isolés, traqués, sanslien organique, financier, matériel ou autre avec leurs sponsors qaïdistes.Il y a que la répétition d'attentats spectaculaires auxbilans tragiques influe sur le moral des citoyens et lézarde la confiancequ'ils commençaient à reprendre d'une Algérie en voie d'en finir avec laviolence terroriste et ses cortèges d'horreur. Ce serait la victoire desennemis de notre pays, quels que soient le sigle, l'idéologie ou la croyancederrière lesquels ils se camouflent, que les Algériens renoncent à l'espoir,qu'ils baissent les bras. Il ne suffit pas que l'Etat en appelle à leur patriotismeseulement. Il lui faut engager des actions politique, économique et sociale parlesquelles il prouvera sa détermination à en finir avec des situations qui ontengendré les désespérances qui mènent à tous les extrêmes.L'Etat ne peut venir seul à bout du terrorisme. Il lui fautl'adhésion populaire dans cette lutte qui ne sera totale et efficiente quebasée sur un rapport de confiance.
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Posté Le : 15/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kharroubi Habib
Source : www.lequotidien-oran.com