C'est à la fois une reconnaissance un peu tardive et une sollicitation qu'adressent les Etats-Unis à l'Algérie. Reconnaître que l'Algérie est une puissance régionale capable de coordonner la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahara est également un mea culpa pour la raison que les Etats ont adopté des démarches unilatérales, là où il leur fallait se concerter pour n'avoir pas à engager des guerres qui créent plus le terrorisme qu'elles ne le neutralisent.
Il est bien sûr inutile de revenir sur toutes les recommandations algériennes et ce qu'elles auraient rapporté si elles avaient été suivies à la lettre. Maintenant, il faudrait penser à l'avenir pour voir d'abord comment ces reconnaissances américaines et françaises vont se traduire en moyens matériels et politiques à mettre à la disposition de l'Algérie. Certainement que l'Algérie va être invitée à définir ses exigences et le cadre dans lequel aura à se structurer la lutte contre le terrorisme. Bien entendu, l'Algérie reviendra sur la nécessité de criminaliser le paiement des rançons, sinon il ne sera pas efficace de combattre le terrorisme et en même temps d'assurer son financement. Rappelons d'abord qu'il y a des convergences, certaines convergences, entre les Etats-Unis et l'Algérie, mais il ne faudrait pas aller trop loin dans la croyance que l'Algérie devient l'instrument militaire américain comme d'autres pays arabes avaient tenté d'apparaître comme jouant le rôle de pivot de l'architecture internationale de sécurité dans la région. Des convergences, une coopération, mais pas de sous-traitance.
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Posté Le : 16/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S I
Source : www.lnr-dz.com