Algérie

Convergence des positions autour du respect de l'unité territoriale



Convergence des positions autour du respect de l'unité territoriale
Le respect et la sauvegarde de l'unité et de l'intégrité territoriale du Mali a constitué le point de convergence des points de vue de l'ensemble des partenaires engagés dans le processus de paix inter-malien, lors de la quatrième réunion de haut niveau de soutien au dialogue inclusif entre Bamako et les groupes armés. L'Algérie, qui a été sollicitée pour jouer le rôle de médiateur dans la crise malienne, a rappelé, via son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, son engagement total pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le Nord-Mali.Le chef de la délégation malienne et non moins ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a réaffirmé la disponibilité de l'Etat malien au dialogue avec toutes les sensibilités politiques et les groupes armés du Nord-Mali. Mais il a toutefois rappelé que ce dialogue se fera dans le cadre des lignes rouges, fixées par le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Le Président malien a été élu, quelques semaines après la conclusion de l'accord préliminaire de cessez-le-feu, signé le 18 juillet 2013, à Ouagadougou, au Burkina Faso, sous l'impulsion de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). «Je suis prêt à discuter de tout, sauf d'autonomie ou d'indépendance» du Nord-Mali, avait-il martelé dès sa prise de fonction, il y a dix mois. Son représentant à la réunion d'hier a affirmé que les autorités de Bamako sont prêtes à «explorer toutes les voies possibles pour un accord de paix définitif» qui respecterait «le caractère républicain du Mali et son intégrité territoriale» car, la paix constitue l'unique solution pour «vivre ensemble et nous atteler aux tâches essentielles, à améliorer les conditions de vie de nos citoyens et l'économie du pays», a-t-il insisté. «Avec votre soutien, nous arriverons à une solution rapidement», a-t-il lancé à l'adresse de représentants des délégations conviées à cette quatrième réunion de haut niveau, à laquelle sont désormais associées l'ONU, la Cedeao, l'Union africaine, l'Union européenne, l'Organisation du Conseil islamique et les Etats voisin du Mali (Tchad, Niger, Mauritanie et Burkina Faso).Pour Thomas Pale, le ministre délégué chargé de la Coopération Régionale du Burkina Faso, «la stabilité et la sécurité du Mali est indissociable de celle de toute la sous-région du Sahel». Le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et chef de la mission de maintien de la paix au Mali (Minusma), Albert Gerard Koenders, a abondé dans le même sens, ajoutant que «la paix doit se faire entre Maliens, avec le soutien de tous», réitérant la position du Conseil de sécurité quant à l'indispensable respect de l'unité territoriale du Mali pour avancer dans les discussions de paix et mettre fin à des années de crises politiques et sécuritaires à répétition dans ce pays, classé parmi les dix premiers pays africains les plus pauvres.Au terme d'une heure et demie de tour de table des représentants des délégations invitées à Alger, Ramtane Lamamra s'est dit confiant concernant la conclusion de ce dialogue inclusif dans lequel le rôle de l'Algérie, aussi bien en matière de médiation que d'aide pour le Mali, a été maintes fois salué. Le chef de la diplomatie algérienne n'a pas manqué toutefois de dénoncer les violations du cessez-le-feu qui «ne doivent plus se faire», si les différents acteurs de cette crise malienne souhaitent parvenir à un accord de paix durable. «L'heure n'est pas à l'escalade, elle est à l'apaisement et à la désescalade», a-t-il insisté, saluant au passage l'échange des détenus de guerre qui a eu lieu la veille de la rencontre d'Alger, entre les autorités de Bamako et les groupes armés du Nord-Mali. «La libération des prisonniers de guerre, des deux côtés, est un geste de construction de la confiance», a-t-il conclu.L. M.




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