Algérie

Convergence de vues sur la lutte antiterroriste AMERICAINS, ANGLAIS ET MALIENS À ALGER



Convergence de vues sur la lutte antiterroriste                                    AMERICAINS, ANGLAIS ET MALIENS À ALGER
La menace terroriste est affrontée collectivement par les pays du Sahel mais pas sans l'aide des Occidentaux.
De nouvelles preuves de convergence de vues entre l'Algérie et ses partenaires occidentaux et africains se manifestent chaque jour dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Depuis quelques jours un ballet diplomatique incessant est remarqué à Alger. En effet, des Américains, des Anglais, des Espagnols continuent de coordonner leurs actions avec les Algériens. Du côté de la France, on ne tardera pas à suivre la même voie puisque des délégations chargées du domaine sécuritaire ne tarderaient pas à se joindre au mouvement. Les pays en question avaient déjà délégué des représentants de haut niveau lors de la conférence de lutte contre le terrorisme de septembre dernier.
Du côté africain, c'est le président malien, Amadou Toumani Touré, qui se trouve depuis hier à Alger pour parler des questions sécuritaires. Il sera suivi d'autres dirigeants des pays du Sahel et il n'est pas exclu, qu'à terme, il y ait même un sommet avec ces pays frontaliers. Ce ne sera pas une rencontre de trop au regard des défis qui s'ajoutent à toute la région après le pillage des stocks d'armes dans les casernes libyennes et la chute du Guide libyen Mouammar El Gueddafi. Ce ballet diplomatique intervient au moment où Aqmi se sent repousser des ailes, ce qui ne ferait que l'encourager à intensifier ses actions. D'ailleurs, ses membres n'ont pas hésité à pénétrer le territoire algérien à partir d'une de leurs bases, au Mali, pour kidnapper des humanitaires étrangers. L'agitation aux frontières du pays n'a pas manqué de conduire les autorités à élever le degré d'alerte des forces armées pour sécuriser les populations. Elles ne le font d'ailleurs pas en solitaire puisqu'une coordination est mise sur pied avec les pays du Sahel qui se partagent un commandement opérationnel installé à Tamanrasset. Cet instrument commun permet aux partenaires d'échanger leurs expériences et de profiter de l'expertise de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme. Une expertise qui lui est reconnue depuis quelques temps déjà. Mais l'amélioration des capacités de résistance passe par plusieurs impératifs. L'Algérie a demandé aux Occidentaux une coopération pour le partage d'information ainsi que des équipements modernes et l'aide à la formation.
Il y a une autre batterie d'outils qui sont mis en place pour fédérer les efforts dans la lutte contre le terrorisme. C'est le cas lorsqu'il s'agit de la surveillance des frontières, de la détection et la destruction des quantités de drogue qui transitent par les frontières sans omettre l'autre fléau, la criminalité. Autant d'aspects qui ne sont pas sans lien avec le terrorisme. Le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague, et le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, sont certainement destinataires de ce genre de demandes à l'occasion de leurs visites à Alger. Hier, d'autres responsables britanniques de la lutte contre le terrorisme ont tenu, en compagnie de Rezzag Bara, conseiller auprès du président de la République, la troisième réunion du groupe bilatéral de contact algéro-britannique dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité. Mis en place il y a deux ans, le groupe de contact est un mécanisme de concertation et de dialogue informel qui permet aux deux pays d'échanger leurs analyses sur la lutte antiterroriste et leur projection sur leur environnement régional et international. L'Algérie, qui est un acteur principal du Comité d'état-major opérationnel conjoint avec le Mali, la Mauritanie et le Niger, installé à Tamanrasset depuis 2009, a ainsi tous les atouts en main pour se faire entendre lorsqu'il s'agit de traiter de dossiers relatifs à la situation dans les pays frontaliers. Elle peut même jouer un rôle pour la stabilité des pays comme la Libye. A Alger, on est conscient que la situation en Libye a compliqué la tâche des services de sécurité pour venir à bout des terroristes. Surtout depuis qu'ils arrivent à s'approvisionner en armes et à se déplacer aux frontières avec facilité. D'où la nécessité d'une coopération tous azimuts. Le président malien étudiera, lors de sa visite officielle de quatre jours, les moyens de donner une nouvelle impulsion aux relations algéro-maliennes et asseoir les fondements d'une coopération bilatérale et régionale plus efficace, à même de faire face à la menace terroriste dans la région du Sahel, est-il mentionné.


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