Algérie

Convergence au pluriel



Convergence au pluriel
Alger accueille, depuis hier, l'Afrique et la région Mena pour affiner la feuille de route codifiant le combat contre le terrorisme. La convergence est d'autant plus naturelle que le destin est commun. Historiquement scellé par le riche héritage anticolonial que « La Mecque des révolutionnaires » a constitué en citadelle imprenable qui a réussi, au prix de lourds sacrifices et d'une résistance exemplaire, à venir à bout de la dure épreuve terroriste, seule et contre les parrains des « londonistan » essaimant l'Europe, rêvant, pour les uns de l'éden perdu, et pour les autres, de la conquête d'un marché algérien fort juteux. Une déstabilisation à grande échelle, négatrice des valeurs humanitaires et démocratiques à l'heure de la légitimation du terrorisme atomisée par les « bombes volantes » du 11 Septembre et les attaques de Londres, Madrid, Paris et Nice. Le mythe a donc vécu pour consacrer dans toute sa pertinence le modèle algérien à consensus massif. « Aujourd'hui, notre engagement est sans réserve en faveur de la densification de la coopération bilatérale, régionale et internationale autour de la question de la lutte contre le terrorisme », a souligné, dans une interview accordée au mensuel Arabies, Abdelkader Messahel. Bien au-delà d'une tragédie subie dans la duplicité criminelle, l'expérience algérienne, qui ne peut assurément se satisfaire du drame d'autrui, couve un partenariat africain. Portée par la menace terroriste, représentée par l'arc-en-ciel intégrant les filiales de Boko Haram (Nigeria), des Shebab (Somalie) et de Daech (Libye et Sahel), la riposte collective appelle au renforcement de la solidarité collective au c?ur des travaux du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme, traitant de « l'architecture de sécurité nationale et mécanisme antiterroriste » et de la « coopération antiterroriste ». La démarche globale impose la lutte multiforme contre le terrorisme transfrontalier, la radicalisation, la cybercriminalité, le trafic de migrants et de drogues. Elle génère une « réforme approfondie » pour une amélioration de la bonne gouvernance, de nature à tarir les sources de légitimation du terrorisme, une adaptation aux mutations technologiques et une nouvelle organisation policière mondiale. Dans la région Mena, les responsables locaux d'Interpol se sont attelés à développer cette coopération internationale inscrite désormais dans la naissance d'Afripol et des organisations régionales pour mieux relever le défi terroriste. Il s'agit, selon le directeur général de la Sûreté nationale, de la feuille de route 2022 d'Interpol.


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