Algérie

Convention sur le terrorisme international La commission de l'ONU appelée à finaliser le projet



Convention sur le terrorisme international La commission de l'ONU appelée à finaliser le projet
La Commission de l'ONU chargée des questions juridiques a été appelée, mardi, par un grand nombre de pays à accélérer la finalisation du projet de Convention générale sur le terrorisme international et à envisager la convocation d'une conférence de haut niveau pour adopter une riposte commune contre ce fléau mondial.Lors du débat organisé par cette commission onusienne sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international, il a été relevé que ce projet de Convention, initié par plusieurs pays, se heurte à plusieurs obstacles dont un des principaux réside dans la définition à apporter au terme même de terrorisme.
En effet, de nombreuses délégations ont souhaité que le terrorisme ne soit pas associé à la lutte légitime des peuples vivant sous occupation étrangère et aux opérations commises par des mouvements de libération nationale pour parvenir à l'autodétermination. Cette position a notamment été défendue, lors de ce débat, par le Mouvement des pays non alignés qui est fermement opposé à une telle assimilation et exige que le projet de Convention générale sur le terrorisme international soit adopté par consensus. Mais le délégué de la Russie, à l'instar de celui des Etats-Unis, a estimé à cet égard que la communauté internationale devait prendre garde à ne pas retenir une acception qui aboutirait à "excuser des combattants armés luttant pour une libération nationale" qui s'estimeraient, de ce fait, autorisés à recourir au terrorisme.
Ces blocages ont conduit à reconnaître qu'il faudrait davantage de temps pour parvenir à un consensus et permettre d'avancer sur cette question ainsi qu'à propos de l'établissement d'un groupe de travail ou de l'organisation d'une conférence de haut niveau sur le terrorisme.
Plusieurs délégations ont, en outre, insisté sur la nécessité de prendre en compte les nouvelles menaces suscitées par la cybercriminalité et par la multiplication de sites "toxiques" vulnérables sur le plan sécuritaire.
Des intervenants ont aussi noté avec grande préoccupation l'augmentation des prises d'otages comme mode de financement du terrorisme et souligné la nécessité de prendre des mesures à cet égard. Pour sa part, le représentant du Pakistan a, notamment, exigé des Etats-Unis que cessent les attaques de drones contre son pays, lesquelles, a-t-il précisé, constituent des violations de la souveraineté nationale, du droit international et du droit international humanitaire. Ce reproche fait écho à celui adressé par d'autres délégations pour circonscrire aux limites strictes des droits de l'homme les mesures de lutte contre le terrorisme. D'autres délégations ont exprimé leur préoccupation quant à une tendance croissante à assimiler l'islam au terrorisme, une assimilation qui se traduit fréquemment par une suspicion accrue des musulmans et d'une intrusion dans la vie privée des individus sur la seule base de leur appartenance religieuse ou raciale.
De son côté, le représentant de la Russie s'est dit surpris de voir la communauté internationale combattre des groupes extrémistes au Mali et de les soutenir en Syrie. À ce propos, le représentant syrien a réaffirmé que son pays était l'objet d'une "campagne féroce" d'actes terroristes par des groupes liés à Al-Qaida, ajoutant que "ces actes sont commis par des étrangers qui s'en prennent à l'Etat pour servir les intérêts étroits et égoïstes de certains pays". Selon lui, "des centaines d'extrémistes viennent des quatre coins du monde pour détruire la Syrie alors que des pays bien connus continuent de financer des terroristes et de les envoyer en Syrie, en violation des principes fondamentaux du droit international".
R. I./Agences
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