Le Front des forces socialistes (FFS) organisera une convention nationale
le 11 février prochain à Alger, a déclaré hier son premier secrétaire national,
Ali Laskri, à l'ouverture des travaux du conseil de
la fédération de Tizi Ouzou.
Une convention très attendue mais qui «n'a pas la vocation de décider de notre
position concernant les prochaines législatives», a-t-il précisé tout en
expliquant que c'est pour plutôt «exposer la synthèse des débats qui auront
lieu dans le parti et finaliser notre réflexion sur les thématiques qui nous
paraissent essentielles par l'organisation de tables rondes». A ce propos, il a
annoncé la poursuite des réunions des organes du FFS à travers les wilayas du
pays élargies aux sympathisants et amis du parti durant tout ce mois de janvier
à l'effet de débattre des deux options à l'approche des deux scrutins prévus
cette année, c'est-à-dire la participation ou le boycott.
Dans son allocution, Ali Laskri n'a pas manqué
d'aborder la situation politique du pays en soulignant que «le changement
pacifique tel que voulu par nos concitoyens exige la coopération des groupes
dirigeants» avant de relever que «pour l'instant ils ne coopèrent pas mais au
contraire s'opposent à tout changement et défendent le statu quo quel qu'en
soit le prix ; un prix exorbitant pour le pays, à la fois au plan interne que
sur le plan externe ». Puis il s'est interrogé sur les conditions du
déroulement des prochaines législatives et locales : «Aurons-nous la chance de
vivre des scrutins libres et ouverts et ainsi reprendre le cours normal de la
transition démocratique, aurons-nous droit de choisir librement nos
représentants comme nos voisins tunisiens et marocains». Tout en avertissant
«verrons-nous le pays sombrer un peu plus dans l'impuissance matérielle et intellectuelle,
la misère morale et physique». Le premier secrétaire du FFS espère néanmoins
«une prise de conscience en cette veille du cinquantenaire de l'indépendance
qui puisse éviter l'échec final et dans le même mouvement renouer avec les
idéaux, l'enjeu et les objectifs de la révolution algérienne». Pour clore son
discours, le premier secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition a
insisté que l'ambition du FFS à travers son initiative est que «le débat sorte
du cadre strictement partisan et incorporer la réflexion de nos amis et
pourquoi pas de la société».
Abordant la situation politique au plan régional, il a rappelé que le
printemps arabe est «le fruit du télescopage des luttes populaires avec le jeu
diplomatique, militaire et économique des grandes puissances».
Lui succédant, Tamerdaza Moussa, chargé de la
stratégie politique au FFS, a fait lecture du rapport de la commission de la
stratégie politique dans laquelle il est revenu sur les récentes participations
aux élections en les analysant du point de vue avantages et inconvénients comme
d'ailleurs pour les prochains scrutins. Dans ce document, il est souligné une
nouvelle fois que le FFS prendra sa décision de participer ou de boycotter les
prochaines législatives en «toute autonomie et dans la transparence» tout en
reconnaissant que c'est dans «un contexte de fermeture» que s'annoncent les
prochaines élections législatives.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 14/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Naït Ali H
Source : www.lequotidien-oran.com