Algérie

CONVENTION NATIONALE DU FFS Cap sur les législatives



CONVENTION NATIONALE DU FFS Cap sur les législatives
Au bout de près d'un mois de débats autour de la problématique de participer ou pas aux élections législatives du 10 mai prochain menés aussi bien à la base que de concert avec les forces vives de la société civile proches des thèses du parti, le FFS bouclera ce week-end ce cycle de concertation avec la tenue d'une convention nationale.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ce rendez-vous, initialement prévu pour vendredi dernier mais reporté à demain en raison des fortes intempéries qui ont isolé et isolent encore bien des régions du pays, est fortement attendu de par l'importance de son ordre du jour, déterminant à bien des égards puisqu'il aura à faire la synthèse de longs débats menés à la base du parti et élargis aux autres segments de la société civile acquise ou proche des thèses défendues par le parti. A propos de la composante du conclave de demain qui se tiendra à la salle Sierra Maestra, à Sidi-M'hamed, Alger, Chaffaï Bouaïche, secrétaire national chargé à la communication au sein du FFS, nous affirmait, hier, qu'il s'agit des membres de l'exécutif, ceux du conseil national, les représentants de chaque section, des élus et des forums jeunes et femmes du parti auxquels, dira-t-il, il faudra ajouter les délégués des syndicats et autres organisations qui ont été partie prenante du débat mené presque un mois durant à travers 38 wilayas du pays. Un conclave qui, de par sa composante, donne l'apparence d'un véritable congrès qui se contentera, cependant, d'élaborer une synthèse qui servira de base au conseil national du parti qui aura à se prononcer sur l'option à prendre concernent les élections législatives du 10 mai prochain, lors d'une session dont la date n'a pas encore été retenue. Une précision de taille que, d'ailleurs, le premier secrétaire du parti, Ali Laskri, réaffirme à chaque fois que l'occasion lui est offerte. A propos de la tendance qui se serait dégagée à l'issue de ces débats, notre interlocuteur s'est refusé à tout commentaire, affirmant, fort à propos, l'option de réserve adoptée par tous les membres du secrétariat national et ceux du conseil national du parti, pour ne pas, dira-t-il, influencer une option au détriment d'une autre. Il reconnaîtra, cependant, que les deux options, diamétralement opposées, boycott et participation aux élections législatives du 10 mai prochain, ont été exprimées dans un cadre empreint de sérénité et de responsabilité, tiendra-t-il à préciser, et ce, conformément aux directives du président Hocine Aït-Ahmed qui avait recommandé l'évaluation de tous les scénarios possibles avec les avantages et les inconvénients de chaque option que, d'ailleurs, la commission de stratégie politique, mise sur pied à cet effet, a inventoriés. Pour les «participationnistes », dont des membres influents au sein du parti, le document de préparation de la convention nationale de demain semble bien servir avec la bagatelle d'une dizaine d'«avantages », contre seulement deux inconvénients. A contrario des partisans du boycott, option pour laquelle le même document de la commission de stratégie politique ne trouve que quatre avantages. Autant dire que les membres du conseil national à qui reviendra le dernier mot sur cette épineuse participation ou pas aux législatives du printemps prochain n'auront pas la partie facile. Soit, être à l'écoute de la base totalement divisée avec un ascendant, affirment des sources proches du parti, pris par les partisans du boycott, ou obtempérer, comme le suggèrent d'autres à un deal que la direction du parti aurait conclu avec le pouvoir. Ces dernières mettent en avant comme argument massue à leur thèse : l'éviction de l'ancien premier secrétaire du parti, Karim Tabou, réputé pour son opposition frontale au système en place. Et cette consultation de la base et des relais associatifs proches des thèses du parti ne serait, selon eux, qu'une manière subtile de faire passer une décision prise en haut lieu. Ce que Bouaïche a tenu catégoriquement à réfuter, démentant, au passage, tout éventuel déplacement d'une délégation du parti en Suisse pour s'entretenir avec Aït- Ahmed au sujet de ce dilemme qui a surgi.


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