Algérie

Convention algéro-française sur les assurances


Le marché se débloque pour les Français La signature d?une convention algéro-française relative aux assurances, à l?occasion de la visite du ministre des Finances, Karim Djoudi, en France ouvre désormais la voie à l?investissement des assureurs français en Algérie. Le document signé par les deux parties met fin à un contentieux datant de 1966, année du départ des sociétés françaises qui activaient en Algérie. Quelques années après l?indépendance, le gouvernement algérien avait repris les portefeuilles des assureurs français pour les confier aux compagnies algériennes qui se sont acquittées alors des versements des rentes liées aux accidents de travail et l?indemnisation des sinistres. Ce passif qui explique le contentieux entre les deux pays empêchait jusqu?alors les compagnies françaises de profiter de l?ouverture du marché algérien des assurances et des bonnes perspectives d?investissement qu?il recèle. Les tentatives de règlement buttaient sur des divergences de points de vue quant à l?assainissement de la situation financière et juridique restée pendante après l?indépendance. Pour régler le contentieux, le gouvernement français prônait un règlement global pour ouvrir la voie à l?investissement de ses entreprises en Algérie, alors que le gouvernement algérien a toujours préféré examiner la situation des assureurs français qui ont quitté l?Algérie après l?indépendance au cas par cas. Vendredi soir, ce sont cinq patrons de compagnies françaises d?assurances, AXA, AGF, Aviva, Groupama et MMA, qui ont signé à Paris un accord avec les deux assureurs nationaux SAA et CAAR, en présence du ministre des Finances, Karim Djoudi, et de la ministre française de l?Economie, des Finances et de l?Emploi, Mme Christine Lagarde. Après la signature de la convention, le directeur général Afrique, Moyen-Orient et Outre-Mer de l?assureur français AGF, Hugues de Roquette Buisson, a notamment déclaré : « L?Algérie fait forcément partie des pays qu?un assureur français doit regarder du fait de son marché aux potentialités énormes ». « Chacun est d?accord pour faire table rase du passé et se tourner vers l?avenir », affirmera encore M. de Roquette Buisson cité par Le Figaro. Lors de la cérémonie de signature, M. Djoudi, ministre des Finances, avait précisé que cet accord devrait « dynamiser le mouvement des affaires qui doit s?accompagner d?assureurs sur le marché ». Il a souligné qu?avec la modernisation du secteur des assurances, ce marché devrait « prendre une autre dimension, élargir sa gamme de services et répondre aux éléments de protection du patrimoine national, des biens et des personnes ». De son côté, Mme Christine Lagarde s?est réjouie de « cet accord qui permet de passer l?éponge sur toute une période pendant laquelle les compagnies d?assurances françaises n?ont pas pu opérer sur le marché algérien ». Le marché algérien des assurances représente, en termes de taux de pénétration, moins de 1% du PIB, d?où la grande marge de man?uvre « au minima de 2% » sur ce secteur porteur.
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