Algérie

Controverses autour d'un contrat de 25 millions de dollars



A défaut de parvenir à un terrain d’entente, les exportations de Sorfert risquent d’être sérieusement compromises. A cela une seule raison : les partenaires n’arrivent pas à s’entendre sur le choix de l’entreprise qui devrait s’en charger.  La genèse selon un point de situation confidentiel établi en décembre 2011 par le Conseil d’Administration (CA) de la holding RCH et dont El Watan a obtenu une copie : Une société privée algérienne « TBSA Transport Services » avait été retenue dans le cadre d’un appel d’offres lancé en juin 2010 pour la location par Sofert de 30 camions d’une capacité de 30 tonnes chacun pour l’acheminement d’urée en vrac depuis le complexe vers le port d’Arzew. Le bénéficiaire devait importer ces engins, car indisponible sur le marché national.  Le marché lui avait, par la suite, été retiré après une contestation «infondée», d’après les termes des auteurs du point de situation. Comment contourner cet autre obstacle ' Le président du CA de RCH, avait alors suggéré à Sorfert de confier la prestation à une autre société Sotraz et, cette foi ci, suivant le mode de «gré-à-gré». Compte tenu du montant du contrat qui s’élève à plus de 25 millions de dollars, son approbation par les organes statutaires (CA et AGO –Assemblée générale ordinaire-) de Sorfert est, par conséquent, irréversible (les dispositions légales régissant les statuts de Sorfert l’édictent).  Toutefois, la suggestion du CA RCH  a été vivement contestée par Sorfert. Pourquoi ' « Les capacités de transport par camion de 15-20 tonnes sont limitées, elles ne peuvent dépasser les 987 6000 t. Or, l’usine est appelée à produire 1,2 MT, ce qui pourrait se traduire  par un manque exportable de l’ordre de 212 640 t, soit l’équivalent de 106 millions de dollars en termes de manque à gagner, si l’on se réfère aux cours actuels du marché international », explique-t-on du côté de Sorfert. Mieux encore, avec les 100 000 t, représentant la capacité de stockage en vrac dont est dotée l’usine et ces 212 640 t non exportées, l’arrêt de la production d’urée pendant un mois durant l’année serait, de ce fait, incontournable. L’impact au double plan financier et technique serait important, a-t-on mis en garde. D’où cet appel de Sorfert : «(…) Nous vous serions très reconnaissants si vous consentiez notre point de vue et diligentiez une commission afin d’élucider toute ambigüité et prendre connaissance à la fois sur d’autres dossiers» que fait ressortir la correspondance du 2 janvier 2012 adressée au ministre de l’Énergie et des Mines à l’effet d’intervenir et trouver une solution à ce sérieux souci.                    


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