Algérie

Controverse autour du documentaire «Parlez-moi de Blaoui» de Abdellatif M’rah



Controverse autour du documentaire «Parlez-moi de Blaoui» de Abdellatif M’rah Le documentaire «Parlez-moi de Blaoui», réalisé par le cinéaste Abdellatif M’rah dans le cadre d’ «Alger, capitale de la culture arabe», continue de soulever des vagues depuis sa projection, le mois dernier, en avant-première nationale, à la cinémathèque d’Oran. C’est ainsi que le principal concerné, le grand maître de la musique oranaise Blaoui Houari a dû animer, jeudi matin en son domicile, un point de presse sur le sujet pour exprimer vivement son indignation à l’égard du documentaire, de l’utilisation de son nom et de son image sans son aval. Avant d’énoncer ses griefs à l’égard du produit audiovisuel mis en cause, Blaoui Houari lira, aux représentants de la presse, une déclaration manuscrite où il se dédouanera de toute volonté de nuire à la notoriété du cinéaste en se livrant à une polémique stérile ou à revendiquer une quelconque réparation matérielle. Blaoui Houari, qui n’a pas pu assister lors de la projection du documentaire à la cinémathèque d’Oran du fait de sa présence aux Lieux Saints pour une omra, devra expliquer que l’objet principal de la controverse réside dans le fait que le documentaire a été réalisé sans son approbation, même si, confessera-t-il, le réalisateur M’rah couvait depuis longue date le projet, maintes fois reporté à une date indéterminée, de réaliser un portrait sur le maître de la chanson oranaise. Une implication du principal concerné dans la construction du documentaire aurait sans doute évité au cinéaste toutes les bévues qui auront provoqué l’ire de Blaoui Houari. Et d’énumérer, dans son réquisitoire, le choix désinvolte des intervenants ou des images d’archives, l’information erronée sur sa prétendue détention au camp d’Arcole durant la guerre de libération, ses relations personnelles avec le chahid Zabana, les prises de vue malséantes de son lieu de naissance, pour exiger ensuite que le film en question soit retiré du circuit de diffusion. Cette rencontre de mise au point aura néanmoins permis aux représentants de la presse d’entamer une discussion à bâtons rompus avec Blaoui Houari sur différents sujets, notamment sur ses projets en cours. On apprendra que le maître de la chanson oranaise continue toujours de composer et s’est attelé à l’écriture de ses mémoires. Il donnera son avis d’expert sur le concours d’Alhan Oua Chabab, qu’il qualifiera de bonne initiative. Il n’omettra pas de rendre un hommage à Ahmed Wahbi dont il reconnaîtra les qualités «une belle voix, un bon compositeur et un bon patriote» et à Cheikh Fethi, dont il dira qu’il était le seul à imiter sa manière de chanter en usant du contretemps.


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