Vécue tel un événement inédit, la visite du wali, Larbi Merzoug, mercredi dernier à Oued Z'hor ? une première dans la région depuis de longues années ? n'est pas passée inaperçue.D'abord, parce qu'elle a permis à ce responsable de s'enquérir de la situation d'isolement de cette bande du littoral, enclavée entre Jijel et Skikda, et ensuite de soulever une controverse frontalière entre ces deux wilayas.Ce «litige» est davantage lié à l'implantation d'un abri de pêche, inscrit et réalisé par la direction des travaux publics de la wilaya de Skikda, sur?le territoire de la wilaya de Jijel !Réclamé par la population de la région, ce projet, en phase d'achèvement, est reconnu comme étant implanté dans une portion de territoire appartenant à la commune d'El Milia, dans la wilaya de Jijel. Présents sur les lieux, des citoyens qui votent à El Milia et dépendent entièrement de cette commune, ont interpellé le wali sur cette affaire. Ils lui ont rappelé que ce morceau de terre sur lequel est érigé cet abri de pêche leur appartient, comme l'a si bien clamé le président d'une association.La proximité entre les lieux dans cette région frontalière est telle que la délégation du wali a fait une «intrusion» par un long détour dans le territoire de la wilaya de Skikda pour enfin reprendre son chemin vers Jijel. Le wali est même descendu de sa voiture pour prendre connaissance des limites exactes, qui longent, affirme-t-on, une rivière, séparant les deux wilayas.En attendant qu'on se penche sur le cas de cet abri de pêche, à Oued Z'hor, le plus inquiétant dans ces lieux, est que cette sablière porte un sérieux préjudice à l'environnement, à l'agriculture et au tourisme. Exploitée à outrance par des adjudicateurs, elle est source de nuisance pour les riverains et nuit gravement à la vocation touristique de Oued Z'hor.Là où justement le wali s'est adressé au directeur du tourisme pour lui demander de relancer la zone d'expansion touristique de cette localité aux vertus naturelles indéniables. Cette sablière est encore un malheur pour la population qui subit dans sa chair les dégâts causés à la route par les camions de gros tonnage transportant du sable. Impraticable sur de longs tronçons.Cette route est la principale cause de l'isolement de cette localité côtière. Le comble est que l'exploitation de cette immense dune ne génère aucune fiscalité à la commune d'El Milia. «Pas même un sou pour au moins retaper les morceaux de routes dégradés par les camions!», se désole-t-on. L'exploitation de cette sablière est l'affaire exclusive de l'Agence nationale des activités minière.
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Posté Le : 23/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amor Z
Source : www.elwatan.com