Algérie

Contrôle technique des véhicules neufs à Oran



Quand la charrue est mise avant les bœufs Le contrôle obligatoire des véhicules particuliers, notamment celui des voitures neuves ressemble à s’y méprendre à l’histoire qui veut que même les nourrissons soient obligés de voir... leur dentiste. Bien entendu, selon certains citoyens, on ne peut pas exonérer certains distributeurs et concessionnaires qui ont mis en circulation sur le marché des véhicules présentant parfois quelques anomalies ou défaillances, néanmoins, déclarent-ils, le bon sens aurait voulu que l’expertise soit effectuée avant même l’établissement de la carte grise. Un sentiment que partage un agent de contrôle de l’organisme public COTA, une station de contrôle de véhicules légers, située dans la zone industrielle d’Es-Sénia, qui avoue avoir évité une bastonnade, il y a 48 heures, à cause d’un sérieux problème d’identification de la voiture neuve expertisée. «Mon seul tort, indique t-il, est d’avoir mentionné sur le procès verbal que j’ai remis à son propriétaire, sa non conformité avec la carte grise. Nous avons constaté que des citoyens ne savaient pas que la plaque du numéro du châssis était corrodée. Depuis quelques semaines, fit-il remarquer, la tension est terrible et nous expertisons entre 85 et 90 véhicules par jour. Malgré cet effort, on n’arrive pas à satisfaire tout le monde. Des conducteurs sont souvent désorientés, en l’absence d’information et de communication sur cette disposition du ministère des transports qui astreint tous les automobilistes à l’obligation de contrôle périodique des véhicules particuliers, selon la périodicité définie par la réglementation en vigueur. Cette loi stipule que tous les véhicules particuliers immatriculés après le 31 décembre 2000, doivent être présentés au contrôle technique périodique, au niveau des agences agréées réparties à travers le territoire national dans un délai ferme de trois mois, c’est à dire avant le 31 mars 2007. La tension est telle que les trois stations qui existent à Oran ne peuvent satisfaire à elles seules tous les contrôles, reconnaît un responsable de la COTA, qui regrette ces files de voitures qui attendent parfois entre 15 et 30 jours pour obtenir un rendez-vous. C’est notamment le cas à la station de la COTA d’Es-Sénia, qui enregistre ente 90 et 100 opérations par jour, parfois jusqu’à une heure tardive de la soirée. Notons, pour information, que le contrôle nécessite environ 20 minutes par voiture. Faites vos calculs! Le hic, dit-il, est que les gens confondent sanction et infraction. On est là pour ne délivrer qu’un PV qui atteste l’aptitude du véhicule à circuler ou non. Quant à l’infraction, elle relève d’autres services. C’est sur ce chapitre justement que les choses demeurent floues puisque de nombreux véhicules qui méritent carrément d’être mis en fourrière, continuent de circuler en toute liberté sans qu’ils soient inquiétés, à l’exemple de certains collecteurs qui commercialisent de l’eau, au grand jour et en toute impunité. Toujours au sujet des organismes de contrôle des véhicules, comme le dit ce mécanicien, spécialiste en équilibrage depuis 1965 et qui ne comprend toujours pas pourquoi un véhicule neuf est testé après sa sortie d’usine. «Pourquoi, dans ce contexte, n’a t-on pas accordé d’agrément pour ce genre de prestations à des professionnels, si on considère que parmi les organismes privés ayant obtenu des agréments, rares sont ceux qui ont la qualité d’experts? Ce dont je suis sûr est que toutes les qualités actives d’un véhicule sont testées durant plusieurs années avant même leur production en série, encore faut-il préciser que le feu vert pour la production en série, exigence de qualité et de performance oblige, suppose un contrôle a priori», soutient notre interlocuteur en sa qualité de professionnel. Un autre automobiliste, propriétaire d’une Mercedes, confie à son tour : «C’est quand même curieux, mais l’enrichissement commence à prendre une autre forme. Alors que certains secteurs de l’économie n’ont pas connu de fluctuations, celui de l’automobile décroche la part du lion. Nous payons 17 % de TVA sur la pièce détachée, nous payons la vignette, la taxe sur le carburant et bien sûr pour l’état de nos... routes. Les pouvoirs publics auraient du penser à l’état de nos routes d’abord avant de penser à nous déplumer». «Trop, c’est trop, ajoute t-il en pensant aux 808 D.A qu’il doit payer aux organismes prestataires de contrôle de véhicules. Pourtant, je suis satisfait que ma voiture n’ait pas de défaut». Satisfait mais malheureusement non remboursé. Un autre automobiliste a su, après expertise, que la voiture de marque FORYOTA qu’il a achetée depuis à peine une année, présente un défaut de suspension. Le plus curieux est que la garantie n’est valable que pour une année, mais là encore, c’est une autre histoire.




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