Algérie

Contrôle renforcé sur les carburants


Contrôle renforcé sur les carburants
Un second arrêté du wali pour le rationnement du carburant est en préparation à El Tarf. Le premier, mis en application l'été dernier, ne semble pas avoir atteint son but et, de l'avis des gérants de stations-service, le nouveau ne fera pas mieux.En gros, les sanctions ont été revues à la hausse contre les gérants qui ne tiennent pas à jour le registre, très contesté sur le plan légal, où sont consignés le matricule et la quantité de carburant que prend chaque client. La sanction de 1 à 3 mois passe de 6 mois à un an de fermeture. «Vous vous trompez de cible, crient à qui veut les entendre les prestataires privés, les seuls à profiter chez nous de la contrebande sont nos pompistes avec les généreux pourboires que leur donnent les trafiquants et qui peuvent atteindre 10 000 DA/jour.»A l'été 2011, au lendemain de la révolution du Jasmin en Tunisie, les stations-service d'El Tarf avaient subitement été envahies par des files de voitures immatriculées en Algérie et en Tunisie. Du coup, le carburant était devenu un produit rare et s'en procurer demeurait une difficulté de plus dans l'éprouvant quotidien des citoyens. La population d'El Tarf allait découvrir au quotidien les contrecoups de la contrebande du carburant.La saignée est énorme, c'est la moitié de la dotation journalière de la wilaya d'El Tarf, soit 350 000 litres qui passent frauduleusement de l'autre côté de la frontière en empruntant les pistes de la zone montagneuse du sud de la wilaya ou par les innombrables allers-retours des véhicules tunisiens qui passent légalement par les postes frontaliers comme le font également les gros tracteurs qui peuvent emporter entre 1200 et 1600 litres jusqu'à Tunis en n'en consommant que 200 litres.Les gérants de stations-service qui, dans une lettre à leur fédération nationale, appellent à un mouvement de solidarité, car ce ne sont pas eux les trafiquants, comme le laissent penser les mesures de rond de cuir édictées par l'arrêté. Ils ne font que distribuer la livraison journalière à des clients dont ils n'ont pas à contrôler les déplacements. Ensuite, s'indignent-ils encore, pourquoi les registres ne sont exigés que des stations privées 'Et pourquoi n'y a-t-il pas de poursuites contre les contrevenants qui poussent le cynisme jusqu'à dire «on a bien pris soin de la consigner sur le registre». Pour Mohamed Ali Dine, de l'association des gérants d'El Tarf, l'unique et radicale solution est d'aligner les prix algériens sur les prix tunisiens, c'est-à-dire de les multiplier par 7 et en retour de compenser cette hausse par des mécanismes financiers sur les salaires, les taxes ou les impôts. Tout le monde y gagnerait sur les contrebandiers.


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