Algérie

Contrôle numérique intelligent des détenus



Contrôle numérique intelligent des détenus
Le système détecte le taux d'humidité, la température, ce qui permet le déclenchement automatique du climatiseur. La surcharge est également détectée. Dans le cas où le taux d'occupation réglementaire est dépassé, le signal d'alerte s'active. Il alerte aussi sur la fin de la garde à vue. C'est un outil d'orientation qui aide à la prise de décision. Les enquêteurs de la police judiciaire peuvent prolonger le délai ou procéder à la présentation du prévenu devant le procureur de la République.Le directeur des moyens techniques, le contrôleur de police, Zineddine Maâkouf, s'est félicité que le dispositif soit mis au point par des cadres de la police algérienne. « C'est un contrôle à distance qui s'inscrit dans le cadre du renforcement du respect des droits de l'homme. Les détenus bénéficient également d'un contrôle médical, d'une prise en charge et de contact avec leurs familles et avocats. Le système intelligent permet aussi de prendre connaissance de l'état de santé des détenus, notamment ceux atteints de maladies chroniques afin d'être suivis. Grâce à ce dispositif, les responsables de la police ainsi que les procureurs peuvent s'enquérir des conditions de détention, de l'arrestation jusqu'à la comparution du prévenu devant le tribunal », a-t-il expliqué. Les mineurs et les femmes sont mis dans des chambres séparées et contrôlées par des femmes policières, a-t-on constaté sur place.Un espace est réservé aux avocats, comme l'exige le nouveau Code de procédure pénale qui prévoit également que tout prévenu a le droit de passer un coup de téléphone d'une durée n'excédant pas une demi-heure. Les nouvelles dispositions requièrent, d'autre part, la présence, au moment de l'entrevue avec l'avocat, d'un officier de la police judiciaire chargé de l'enquête. Un rapport détaillé est établi à la fin de la garde à vue. « Toutes les données sont stockées dans une banque de données, en cas de contestation ou d'accusation de mauvais traitement ou d'abus », a assuré notre interlocuteur.




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